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Motions de censure : malaise dans les rangs de la Nupes après un nouveau vote de soutien du RN

Le Rassemblement national s'est offert un nouveau coup d'éclat lundi en votant pour la deuxième fois en une semaine la motion de censure soumise par la gauche. De quoi raviver le malaise sur les bancs de la gauche et les critiques du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo - Marc Podevin
Radio France
Publié Mis à jour
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Le président LFI de la commission des Finances, Éric Coquerel insiste sur la nécessité d'être "majoritaire" pour que le gouvernement ne continue pas à appliquer sa politique. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Le projet de budget de la Sécu a été adopté lundi 31 octobre en première lecture à l'Assemblée, du fait du rejet de deux nouvelles motions de censure contre le gouvernement, une déposée par le Rassemblement national, l’autre par la Nupes. Or, 22 députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale n'ont pas voté la motion de censure de la France insoumise.  

Soit ils sont contre les motions de censure systématiques après un 49.3, soit ils n'ont pas voulu mêler leurs voix à celles du RN, qui a soutenu la motion déposée par la gauche. "Je peux comprendre. Moi-même, à la première motion de censure, j’ai eu un moment d’hésitation, la peur que Le Pen ne nous entraîne dans un piège, reconnaît l'écologiste Benjamin Lucas.

"En réalité, si nous commençons à ne plus voter les textes parce que Le Pen essaye de les instrumentaliser contre nous, alors elle aura gagné."

Benjamin Lucas, écologiste

à franceinfo

Et si certains se pincent le nez, au sein de la Nupes, ce n'est pas le cas de l'insoumis Éric Coquerel. Les voix, lui, il les prend toutes. "On dépose des motions de censure, pour arriver à faire en sorte que le gouvernement ne continue pas à appliquer sa politique. À partir de ce moment-là, il faut être majoritaire et pour être majoritaire, il faut que des forces autres que la Nupes finissent par dire ‘Nous ne voulons pas non plus que ce gouvernement continue'," justifie-t-il.

De quoi s'exposer une nouvelle fois aux critiques de la majorité et de la cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne qui a renvoyé dos à dos les deux groupes d’opposition. "La nouvelle union des populismes ne construit pas de majorité alternative", a-t-elle harangué les députés à la tribune. Des critiques qui n'ont pas fini de résonner dans l'hémicycle. Le RN promet de voter toutes les motions de censure concurrentes, à moins qu'elles ne contiennent, par exemple, des propos antirépublicains.

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