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La "tenue de ville" avec ou sans cravate pour les députés ? La question à nouveau discutée à l'Assemblée

Les députés Les Républicains dénoncent un relâchement vestimentaires chez les députés de gauche et posent la question du retour de la cravate obligatoire dans l'hémicycle. Le bureau de l'Assemblée nationale doit trancher et définir ce qu'est une "tenue de ville".

Article rédigé par franceinfo - Audrey Tison
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'Assemblée nationale le 28 juin 2022. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Une "tenue correcte exigée", plutôt que des T-shirts, des sweats, des baskets... Les députés récemment élus ont apporté leur style vestimentaire dans l'Hémicycle, style qui n'est pas du goût des Républicains. "Vous voyez des gens de la Nupes complètement débraillés, déplore Fabien Di Filippo, député LR de Moselle. Ça ne renvoie pas une bonne image de l'Assemblée, on représente nos concitoyens, nous ne sommes pas seulement là pour nous."

>> Assemblée nationale : le règlement a-t-il longtemps interdit aux femmes d'avoir les bras dénudés dans l'hémicycle ?

Sur la même longueur d'onde, le groupe Rassemblement National, au sein duquel les hommes portent systématiquement la cravate. C'est une consigne de leur cheffe, Marine Le Pen, et il n'y a rien de plus naturel, assure la députée du Var Laure Lavalette. C'est même une question d'"éducation" : "On devrait faire en sorte que, lorsqu'on arrive à l'Assemblée nationale, on soit habillé correctement, estime-t-elle. Je serais ravie que les hommes mettent des cravates et que les femmes aient les bras couverts."

Jusqu'en 2018, la question vestimentaire à l'Assemblée relevait de l'usage et pour les hommes, la cravate obligatoire a ainsi longtemps été la coutume. Mais aucune trace même non-écrite sur les "bras dénudés" des femmes. En 2018, le bureau de l'Assemblée nationale a précisé par écrit dans une instruction générale (article 9) que "la tenue vestimentaire adoptée par les députés dans l’hémicycle doit rester neutre et s’apparenter à une tenue de ville". Le bureau va donc trancher, mercredi 9 novembre, pour définir ce qu'est une "tenue de ville" et déterminer si oui ou non elle comprend le port d'une veste et d'une cravate.

A gauche, dans les rangs de la Nupes, on s'agace que le sujet prenne de telles proportions. Le réglement n'exige qu'une "tenue de ville", rappelle l'écologiste Cyrielle Chatelain. 

"Quand on peut porter une cravate et proférer des propos racistes au sein de l'Assemblée nationale, je pense que les habits ne sont pas une question prioritaire. La priorité, c'est la qualité de nos débats."

Cyrielle Chatelain, députée écologiste de l'Isère

à franceinfo


Le bureau de l'Assemblée doit aussi statuer sur des problèmes de discipline en séance : l'insoumise Daniele Obono, et le RN Alexandre Loubet vont plaider leur cause. Ce dernier avait qualifié Bruno Le Maire de "lâche", il refuse d'être sanctionné pour ce qui est d'après lui un commentaire politique

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