Législatives anticipées : "On commence ce matin une campagne, rien n'est joué, ce sera projet contre projet", assure Clément Beaune
L'ancien ministre des Transports et député Renaissance Clément Beaune a estimé que la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale "était un acte nécessaire", après une soirée électorale qui constitue "un choc". "Il fallait donner un changement nécessaire et rapide", veut croire le député sortant Renaissance. Au lendemain du coup de tonnerre de la dissolution provoquée par la victoire du Rassemblement national aux européennes, Clément Beaune assure que "rien n'est joué" et que la campagne électorale "commence ce matin (lundi)". "Ce sera projet contre projet", a-t-il avancé, reprochant au RN de faire "la somme des démagogies et la somme des colères" et non un projet de gouvernement.
Le patron du parti Renaissance et ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a d'ores et déjà appelé à "la mobilisation de toutes les forces républicaines", précisant que "les députés sortants issus du champ républicain" pourront ainsi "bénéficier de notre investiture s'ils sont en accord avec le projet présenté". Pour Clément Beaune, le RN et LFI sont exclus de ce "champ républicain". "Quand il y a un risque d'une élection d'un député du Rassemblement national, qui est notre premier adversaire politique, mais aussi de La France insoumise, il est préférable de voter pour une autre personne, d'une autre formation politique, même s'il faut faire une forme de sacrifice pour nous-même", a résumé l'ancien ministre des Transports.
"Je pense qu'aujourd'hui, La France insoumise est un facteur de délitement de la République."
Clément Beaune, député et ancien ministre des Transportssur franceinfo
Clément Beaune, issu de l'aile gauche du parti Renaissance avec une "sensibilité social-démocrate" revendiquée, s'est adressé aux socialistes et aux Écologistes, les invitant à "travailler ensemble". "Je le dis aussi à la gauche socialiste, à la gauche écologiste, on peut travailler sur des projets ensemble", a-t-il assuré, reconnaissant que le camp de la majorité présidentielle devait "faire des efforts".
L'ancien ministre se questionne sur la stratégie des socialistes après les vives tensions avec les Insoumis lors de la campagne des européennes. Est-ce que les socialistes "sont prêts à reconstituer la Nupes, à travailler avec des gens qui les ont parfois insultés, qu'ont fait une campagne sur le Parlement européen et qu'ont bafoué toutes les règles de l'hémicycle, de la République et de la démocratie ?", s'interroge Clément Beaune. "Si tout le monde veut faire comme avant et dire 'c'est la faute à Macron, c'est la faute à machin', on met la République en grand danger", a-t-il prévenu.
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