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Abolition de la corrida : le député LFI Aymeric Caron fustige "l'obstruction" de ses opposants et retire sa proposition de loi

Le député de Paris a tout de même promis à l'avenir une nouvelle "proposition de loi transpartisane" pour "abolir la corrida".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La prise de parole du député LFI Aymeric Caron à l'Assemblée nationale lors du débat sur sa proposition de loi pour abolir la corrida, jeudi 24 novembre 2022. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Le député LFI Aymeric Caron a fustigé "l'obstruction" contre sa proposition d'interdiction de la corrida et retiré son texte, dans une ambiance très agitée, jeudi 24 novembre à l'Assemblée nationale. "Cela me navre", a lancé le député de Paris. "Applaudissez, soyez fiers de vous", a-t-il ironisé, à l'attention des opposants à son texte, qui a divisé la plupart des groupes politiques.

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Avec des centaines d'amendements "d'obstruction", il est "impossible" d'atteindre "un vote final dans les délais impartis, c'est-à-dire minuit [heure à laquelle la "niche parlementaire" de LFI prend fin]", a convenu Aymeric Caron, lors de cette journée dédiée aux textes du groupe La France insoumise. Il a promis à l'avenir une nouvelle "proposition de loi transpartisane" pour "abolir la corrida".

Le retrait de son texte a suscité une pluie de réactions agacées et de rappels au règlement dans l'hémicycle. "Vous fuyez le débat" par peur du rejet du texte, l'a accusé la députée LR Anne-Laure Blin, pro-corrida. Au coup d'envoi de ces discussions vite interrompues, Aymeric Caron a de nouveau porté le fer contre la "torture" du taureau et son "calvaire" dans l'arène.

Une proposition déjà rejetée en commission

Missionnée pour déminer ce sujet délicat, la secrétaire d'Etat chargée de la Ruralité, Dominique Faure, a reconnu que ce "sujet traverse toute la société". Mais le gouvernement s'oppose à l'interdiction de la corrida, une "tradition ancestrale qui participe à l'identité de certains territoires", a-t-elle souligné. La proposition de loi avait été rejetée une première fois en commission le 16 novembre.

"Aujourd'hui, c'est une victoire pour le peuple taurin", s'est réjoui sur France Bleu Gard Lozère Corentin Carpentier, président-fondateur des Jeunes aficionados de Nîmes, après le retrait de la proposition de loi. L'Observatoire national des cultures taurines s'est pour sa part réjoui que la "corrida gagne par abandon". La Fondation Brigitte Bardot a quant à elle condamné l'"obstruction" des pro-corrida, une "honte profonde pour nos élus".

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