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Affaire Bayou : "Sandrine Rousseau n'aurait pas dû se faire porte-parole d'une affaire dont elle ne connaît pas grand-chose", réagit Olivier Faure

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, était l'invité du "8h30 franceinfo", ce mardi matin.

Article rédigé par franceinfo
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Olivier Faure premier secrétaire du PS, sur franceinfo, le 4 octobre 2022. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Sandrine Rousseau n'aurait pas dû se faire porte-parole d'une affaire dont elle ne connaît pas grand-chose", réagit Olivier Faure premier secrétaire du PS, sur franceinfo ce mardi, alors que Julien Bayou, député EELV de Paris, s'exprime pour la première fois depuis qu'il a quitté la direction du parti et la présidence du groupe écologiste à l'Assemblée dans une interview dans Le Monde

>> "Il n'y a pas d'affaire Bayou, il n'y a pas d'accusation", réagit Julien Bayou, accusé de violences psychologiques envers son ex-compagne

Le député EELV doit être avant tout "entendu" car cette "affaire n'a pas encore été étudiée par la cellule" et alors qu'il est "prêt à répondre de ses actes", estime Olivier Faure sur franceinfo. 

L'ancien secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts, Julien Bayou, estime dans un entretien au Monde mardi que sa collègue députée Sandrine Rousseau "est allée trop loin", estimant qu'"il ne faut pas confondre féminisme et maccarthysme". "Elle est allée trop loin. Et tout le monde le mesure", a ainsi déclaré le député qui a démissionné de la tête d'EELV et s'est mis en retrait de la co-présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, quelques jours après des accusations de violence psychologique envers une ex-compagne formulées par Mme Rousseau sur un plateau de télévision, accusations qu'il conteste.

La cellule d’enquête et de sanction sur le harcèlement et les violences sexuelles et sexistes d’EELV "est déjà saisie" du cas Julien Bayou, souligne Olivier Faure. "Ce n’est pas comme s’il y avait eu un couvercle ou une chape de plomb qui s’était mis sur EELV et que rien n’était possible, juge-t-il, auquel cas il aurait fallu lancer l’alerte. Quand la procédure est engagée, il faut la respecter".

Respecter "le principe du contradictoire"

"Nous devons d’abord avoir un principe qui est de croire la parole des femmes a priori", estime le secrétaire national du PS. Toutefois, nuance-t-il, "ça ne veut pas dire que ça suppose une croyance irréfragable, qu’on ne puisse pas contredire". "Il faut que le principe du contradictoire soit respecté", insiste-t-il.

Au sujet des accusations de violences psychologiques dont il fait l'objet, pointe Olivier Faure, "Julien Bayou dit qu’il n’a jamais été entendu par cette cellule contre les violences sexuelles et sexistes, qu’il a demandé à quatre reprises à l’être, la logique c’est évidemment qu’il soit entendu". Le député EELV est, dit-il, "prêt à répondre de ses actes".

"On ne peut pas non plus se fier qu’à une seule parole"

Olivier Faure

à franceinfo

Dans son interview au Monde, Julien Bayou déclare qu'"il ne faut pas confondre féminisme et Maccarthysme". "Il ne doit y avoir de Maccarthysme en aucune matière", appuie le patron du PS. Selon lui, "il faut retrouver à la fois une forme de raison et en même temps ne pas profiter de ces erreurs qui peuvent être commises pour dire que rien ne doit se passer, et qu’il faut à nouveau remettre le couvercle" sur les violences faites aux femmes.

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