: Vidéo Notre-Dame-des-Landes : comment l'exécutif a mis de l'eau dans son vin
Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Bruno Le Maire étaient favorables à la construction de l'aéroport avant d'être aux fonctions qu'ils occupent aujourd'hui.
Avant, ils étaient favorables à l'évacuation de la ZAD et à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Mais ça, c'était avant. Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Bruno Le Maire ont radicalement changé de discours sur ce dossier épineux.
"Pour être très clair, Notre-Dame-des-Landes, il y a eu un vote, j'ai dit que mon souhait, c'était de le respecter et donc de le faire", avait lancé Emmanuel Macron dans "L'Emission politique", sur France 2, le 6 avril 2017.
"Ce qui est terrible dans l’affaire de Notre-Dame-des-Landes, c’est le délitement du mécanisme de prise de décision dans une démocratie et dans notre République. Et c’est pour ça que je crois qu’il faut y aller", avait estimé Edouard Philippe, sur franceinfo, le 8 octobre 2016, en pleine primaire de la droite, quand il soutenait Alain Juppé. L'abandon du projet est "une décision logique au regard de l’impasse dans laquelle se trouve ce dossier", a fait valoir le Premier ministre, mercredi 17 janvier, pour justifier le choix de l'exécutif.
"C'est notre démocratie qui est en jeu"
"La population s’est prononcée. Il y a eu un référendum. Je ne vois pas comment la décision de la population ne peut pas être respectée", avait tranché sur Public Sénat Bruno Le Maire, alors candidat à la primaire de la droite. "C'est notre démocratie qui est en jeu", avait-il jugé. Et de poursuivre : "Consulter les Français pour leur dire au bout du compte 'ce n’est pas possible, on ne peut pas faire respecter votre décision', mais vous imaginez l’affaiblissement de la démocratie et de la puissance publique que cela représente ?"
Une fermeté bien différente du discours que tient l'actuel ministre de l'Economie. "La décision qui a été prise par le Premier ministre Edouard Philippe sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est une décision sage et responsable", a-t-il déclaré, jeudi 18 janvier. Selon lui, "il faut du courage pour prendre cette décision. Et c’est une bonne décision".
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