Notre-Dame-des-Landes : l'équipe "medic" soigne les zadistes blessés dans les affrontements
Troisième journée d'évacuation et d’affrontements entre gendarmes mobiles et occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, mercredi. Une équipe de bénévoles est sur place pour soigner les blessés.
"Ferme les yeux, n'aie pas peur ça va piquer un peu mais c'est normal", explique Gérard au zadiste auquel il apporte des soins. Il fait partie de l'équipe "medic" de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, des bénévoles infirmiers ou aides-soignants, plus rarement médecins. Ils communiquent par talkie-walkie et prodiguent les premiers soins.
Mardi, le niveau de violence est monté d'un cran dans la "zone à défendre" du Gourbis où se déroulent les affrontements. Treize gendarmes ont été blessés sur cette seule journée. Et une vingtaine de personnes auraient été blessées dans les rangs des zadistes selon les journalistes de franceinfo sur place, dont deux plus gravement blessés ont été évacués vers des hôpitaux. Les violences ont repris mercredi.
Les grenades, première cause de blessures
Gérard porte un masque et des lunettes de protection. Les blessures les plus préoccupantes selon lui sont causées par les grenades : "On a eu des grenades assourdissantes, des grenades de désencerclement. On nous dit que la grenade offensive utilisée à Sivens n'est plus utilisée, mais les gendarmes en ont d'autres très similaires et qu'ils utilisent de la même façon."
Les grenades font des éclats très chauds, très coupants, qui rentrent dans la peau. C'est une vraie saloperie à enlever.
Gérard, bénévole "medic"
Grenades, tirs de flashball, lacrymogènes, la gendarmerie nationale ne donne aucun chiffre sur l'emploi de ces armes de défense.
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