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Les gendarmes lèvent le camp à Notre-Dame-des-Landes

Après plusieurs mois de présence, ils se sont retirés de la zone de projet d'aéroport dans la nuit de vendredi à samedi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des gendarmes sur le site du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) le 30 octobre 2012. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

L'Etat souhaite calmer le jeu. Dix jours après la publication des rapports de trois commissions préconisant des études complémentaires avant le lancement des travaux,  les gendarmes se sont retirés pendant la nuit du vendredi 19 au samedi 20 de la zone du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes (Loire-Atlantique).

Depuis octobre et l'évacuation d'opposants à l'aéroport, entre 150 et 200 gendarmes se relayaient en permanence à deux points de contrôle routier sur la zone d'aménagement différé (ZAD), surnommée "zone à défendre" par les adversaires du projet. De leur côté, entre 100 et 300 manifestants anticapitalistes se sont réinstallés dans des cabanes en plein milieu de la ZAD. Après une trêve de plusieurs mois, des affrontements ont opposé gendarmes et "zadistes" lundi, faisant trois blessés du côté des forces de l'ordre et au moins un du côté des opposants. Deux d'entre eux ont été interpellés.

Le préfet "a souhaité envoyer ce signe"

"On revient à un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département", a indiqué la préfecture, confirmant des témoignages donnés par des opposants à l'aéroport sur place. "On est en train de réorganiser notre dispositif, c'est-à-dire que l'on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l'ordre mais des interventions au coup par coup en cas de besoin", a-t-il ajouté. 

Le préfet Christian de Lavernée "a souhaité envoyer ce signe", a-t-il poursuivi, précisant que la nouvelle configuration était soumise à des conditions comme l'absence d'obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions. Et d'avertir les opposants : "Si on n'y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure."

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