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De Villepin à Morano, comment ils préparent le terrain pour un retour de Sarkozy

Depuis l'annonce de la démission de Jean-François Copé de la tête de l'UMP, les partisans de l'ancien chef de l'Etat n'ont qu'un mot à la bouche : "Reviens !"

Article rédigé par Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Brice Hortefeux et Nadinde Morano se rendent à une réunion des Amis de Nicolas Sarkozy, à Paris, le 10 avril 2013. (MIGUEL MEDINA / AFP)

L'affaire Bygmalion qui a provoqué la chute de Jean-François Copé a accéléré, ces derniers jours, les interventions des sarkozystes en faveur de leur champion, alors que la présidence du parti doit se jouer à l'automne prochain. Ainsi, l'ancien chef de l'Etat  semble se préparer et a décidé de le faire savoir. 

1Sarkozy : "Il va falloir que je m'y colle"

Dès le lendemain du bureau politique de l'UMP à l'issue duquel Jean-François Copé annonce sa démission, Nicolas Sarkozy, entouré de ses plus proches collaborateurs à son domicile, lance : "Il va falloir que je m'y colle", raconte Le Nouvel Observateur. A un convive sénateur désireux d'en savoir plus :"Tu veux dire que tu vas prendre l'UMP ?", l'ancien président de la République répond : "Évidemment. Si je veux revenir, il faut que je reprenne le parti ?", poursuit l'hebdomadaire.  

2Hortefeux : "Son retour est une nécessité"

Devant le délitement de l'UMP, un des proches de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, s'épanche, mercredi 4 juin, dans les colonnes du Monde : "Je souhaite que Sarkozy soit candidat à la présidence de l'UMP." Le prochain congrès du parti est prévu en octobre. L'élection de l'ancien président de la République à la tête de la formation préfigurerait sa candidature à l'Elysée en 2017. 

"Le retour de Nicolas Sarkozy, qui était une possibilité, devient une nécessité", a ajouté Brice Hortefeux. L'ancien ministre de l'Intérieur juge d'ailleurs "inutile" le recours à une primaire pour la présidentielle si Nicolas Sarkozy reprend les rênes du parti car, selon lui, le "choix s'impose naturellement".  

3Villepin : "un des très rares " à rassembler la droite

Pourtant ancien ennemi de Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin a affirmé que face à une UMP "en danger de dépérissement", l'ancien chef de l'Etat "fait partie des très rares" qui ont "la capacité de rassembler" la droite. 

L'ancien Premier ministre estime également que le congrès à l'automne "sera décisif dans le choix du candidat pour la future l'élection présidentielle"

4Karoutchi : "On a besoin de toi, reviens !"

L'ancien secrétaire d'Etat Roger Karoutchi s'est adressé, lui, directement, à son l'ancien président : "Nicolas Sarkozy, on a besoin de toi, reviens !" Un souhait qu'il avait déjà formulé en décembre sur France Info : "Les Français qui ont voté Hollande sont déçus, ceux qui n'ont pas voté Sarkozy regrettent ; il y a une espèce de nostalgie. Je peux vous dire : il faut qu'il revienne."

5Morano : "Il doit revenir"

Inconditionelle de Nicolas Sarkozy, Nadine Morano ne manque pas une occasion de prendre la parole pour réclamer son retour. Jeudi 5 juin, interrogée sur i-Télé, l'ancienne ministre a encore déclaré : "Je pense qu'il n'a pas le choix. Il doit revenir." 

Nadine Morano : "Nicolas Sarkozy n'a pas le choix, il doit revenir" (iTELE)

Et si l'on n'avait pas bien entendu le message, Nadine Morano le délivre à nouveau sur son compte Twitter.

 

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