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Nicolas Sarkozy à DPDA : le minute par minute

Le président-candidat, Nicolas Sarkozy, était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", jeudi 26 avril, sur France 2. Retrouvez, minute par minute, ses principales déclarations.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
Nicolas Sarkozy sur le plateau de DPDA (FTV)

Le président-candidat, Nicolas Sarkozy, était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", jeudi 26 avril, sur France 2. Retrouvez, minute par minute, ses principales déclarations.

Avec 27,18 % des suffrages, Nicolas Sarkozy est sorti en deuxième position du premier tour de la course présidentielle.

Voici ses principales interventions, jeudi soir, sur France 2.

21h 53. Dès son arrivée, Nicolas Sarkozy regrette que François Hollande n'ait pas accepté son offre des trois débats.

Ce n'est pas pour moi mais pour les Français. C'est peut-être eux qui l'auraient voulu.

Je suis très déterminé. Une campagne, c'est une épreuve. La France n'a pas droit à l'erreur. Je me suis engagé dans cette campagne comme jamais je me suis engagé.

21h 56. Sur les propos tenus mardi par le député UMP des Alpes-Maritimes, Lionnel Lucas. Je ne me sens pas engagé pas ses propos. J'aurais détesté qu'on fasse ça avec Carla. Je condamne. Je ne m'associe en rien à ça. Mais peut-être pouvez vous dire à M. Hollande qu'il condamne Mme Aubry quand elle me compare à M. Madoff.

21h 58. A Noisy-le-Sec, un individu déjà condamné onze fois, le plus jeune incarcéré de France (13 ans), avait une grenade sur lui et un pistolet. C'est grâce aux policiers de Seine-Saint-Denis que les gens peuvent vivre en sécurité.

La mise en examen pour homicide volontaire, je comprends que cela choque les policiers. Moi, je me sens responsable des fonctionnaires de police. Je n'ai pas apprécié la mise en cause par M. Hollande et le PS de l'action des services de police au moment du drame de M. Merah.

Sur sa campagne et le 1er tour

22h 06. Sur l'expression lancée par le président-candidat en fin de meeting "aidez-moi".

J'ai été président pendant cinq ans. J'ai essayé de protéger la France de toutes mes forces. Quand je leur dis "aidez-moi", je leur dis "aidez-moi" à porter des sujets dont vous voulez débattre.

Au 1er tour, on parlait d'un raz-de-marée de la gauche qui ne s'est pas produit. J'ai fait 27% avec un FN à 18%.

22h 10. Les Français qui sont restés sur France Télévisions (le 22 avril) jusqu'à 23h30 n'ont découvert les résultats que le lendemain.

Sur les attaques dont il se dit l'objet.

C'est normal quand on est président qu'on soit la cible d'attaques. La situation est ce qu'elle est mais cela met en valeur les résultats du premier tour.

J'ai beaucoup d'expérience de la vie politique. Je n'ai jamais sous estimé personne.

6,5 millions de Français se sont exprimés pour Mme Le Pen. Ils ne sont pas d'extrême droite, ils ont exprimé un vote de crise ou d'adhésion. Je veux leur dire que je les respecte. Quand quelqu'un souffre ou proteste, il faut l'entendre pour pouvoir avoir des réponses à lui apporter.

Sur son projet économique

L'encadrement des loyers à conduit à la plus grave crise du logement jamais connue en France et à l'appel de l'abbé Pierre. C'est une stratégie déjà utilisée qui s'est transformée en catastrophe.

Il manque en France 500.000 logements. Je veux libérer les possibilités de construction.

Je reverrai le code de l'urbanisme. Je veux changer la fiscalité du logement.

Dernier point, les droits de mutation. Ils pèsent sur 5,4% sur le prix de l'immobilier. Je souhaite diviser par deux le prix des droits de mutation.

22h 23. L'augmentation du prix du carburant et du gaz est inscrit dans les faits. Subventionner la consommation de pétrole alors qu'on a moins de pétrole.

Vous pensez qu'il est raisonnable de supprimer le nucléaire quand le prix du pétrole augmente. Grâce au nucléaire, nous payons notre électricité 35% moins cher qu'en Allemagne. C'est une folie de vouloir le démanteler.

Dans les cinq ans qui viennent, je ne fermerai pas les centrales nucléaires. Je ne priverai pas le France de cet atout considérable. Rendons hommage à M. Mitterrand.

La question du travail est centrale. Le travail doit toujours rapporter davantage que l'assistanat. Je ne toucherai pas au système d'indemnisation du chômage.

Je changerai le système de formation professionnelle avant la fin de l'année 2012 pour créer un nouveau modèle de croissance. Le problème n'est pas de perdre son emploi, le problème est d'avoir la certitude de ne pas en retrouver.

Mon idée est la suivante : reconnaître à chaque Français le droit à la formation. Toute personne au chômage ne sera plus condamnée à rester chez elle. On fera un bilan de compétences. Elle sera rémunérée pour être formée

Mais le droit à la formation aura une contrepartie. Les personnes au chômage qui auront choisi cette formation qualifiante devront accepter un emploi correspondant.

Sur l'Europe

22 34. En Grèce, les salaires ont baissé de 22%. ça c'est de la rigueur. En France les salaires n'ont pas baissé. Je ne veux pas pour mon pays la situation de la Grèce, de l'Irlande, ou de l'Espagne. Sept ans de socialisme en Espagne. Qui paye aujourd'hui ?

Pour reprendre la maîtrise de son destin, il faut rembourser ses dettes. Nous sommes en avance sur la réduction du déficit. J'avais prédit que nous serions à 5,7% de déficit, nous sommes à 5,2%

Est-ce que vous pensez que c'est en créant 60.000 fonctionnaires comme le veut M. Hollande qu'on va créer de la croissance ? Est-il raisonnable de démolir la réforme des retraites au prétexte que c'est moi qui l'ai faite. Qui va payer ?

Sur certaines des propositions de Marine Le Pen et François Hollande

22h 37. Sur la perpétuité réelle ? Cela ne me choque pas. Moi-même, j'ai prévu la rétention de sureté.

Sur la préférence nationale ? Je suis pour la préférence communautaire. La préférence nationale, je ne la retiens pas.

Je souhaite diviser par deux le nombre d'étrangers que nous accueillons sur le territoire national. La France est un pays ouvert et le restera. Le système d'intégration à la française ne fonctionne plus. Il y a une "embolisation" de notre système d'intégration. Le contester, c'est nier une réalité. Nous avons fait l'erreur d'accueillir des gens sans se préoccuper de leur intégration.

On m'a comparé à Pétain. C'est honteux la une de l'Humanité.

22h 43. Pas d'alliance avec Mme le Pen. Pas de ministre du front national. C'est clair, net et précis.

Aux législatives, pas de désistement pour le FN. En cas de duel PS/FN : si le cas se présentait, nous verrions la qualité du candidat socialiste et nous déciderions de l'abstention ou du vote blanc.

M. Hollande a le droit de s'allier avec Jean-Luc Mélenchon, qui dit que Cuba n'est pas une dictature. Merci pour ceux qui sont en prison.

22h 47. Sur l'écart maximal de 1 à 20 dans les entreprises publiques (proposé par M. Hollande)

Je ne crois pas à cela. Je veux un pays où il y a du talent, où l'on puisse réussir, et donc que chacun soit payé en fonction de son mérite.

Je suis pour la limitation du nombre de mandat. J'ai fait voter la règle des deux mandats pour le président de la République.

M. Hollande est lui-même député et président du conseil général de Corrèze. Il est pour le mandat unique. Il en a deux.

Si on a un mandat unique, il y a un risque, c'est d'avoir des parlementaires qui font la loi, sans avoir un pied sur le terrain. En revanche, je fais mon mea culpa, ça n'est pas normal que les ministres puissent être maires.

Sur son Premier ministre s'il est élu. C'est l'une de des décisions les plus importantes, les plus difficiles.

Vous avez choisi ? Oui. Vous ne le direz pas ? Non

Je pense que dans la situation actuelle de notre pays, il faut un Premier ministre avec de l'expérience.

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