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Présidentielle 2022 : les militants du MoDem pas tous enthousiastes à l'idée de faire "maison commune" avec La République en marche

François Bayrou, président du MoDem, souhaite réunir son parti et La République en marche dans un "ensemble identifié par les Français comme unique".

Article rédigé par franceinfo - Audrey Tison
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Premier ministre Jean Castex et le président du MoDem François Bayrou à l'université de rentrée du MoDem à Guidel (Morbihan) dimanche 26 septembre 2021. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Alors qu'Europe Ecologie les Verts organise sa primaire et la droite son congrès, la majorité présidentielle cherche elle aussi à se mettre en ordre de bataille. Plusieurs invités de La République en marche sont ainsi présents à l'université de rentrée du MoDem à Guidel (Morbihan), dimanche 26 septembre. Parmi eux : le numéro 1 du parti présidentiel Stanislas Guérini et le Premier ministre Jean Castex qui sont tous deux montés à la tribune. Un nouveau signe de rapprochement entre les deux partis, que leurs responsables aimeraient voir unis dans une "maison commune" en vue de la prochaine élection présidentielle.

François Bayrou a affiché son objectif dès le début du week-end : "La proposition à l'ordre du jour, c'est d'unifier ces deux mouvements, sans qu'ils abandonnent ce qu'ils sont, dans un ensemble unique, identifié par les Français comme unique." Le MoDem et LREM unis sous une même bannière avec des candidats "uniques" aux prochaines élections, cela parait assez naturel pour la plupart des militants du mouvement centriste. 

"Moi, je suis plutôt enthousiaste à l'idée de rapprocher les liens, je trouve que c'est un peu dommage d'agir chacun dans notre coin", affirme l'un d'eux tandis qu'un autre ajoute : "On se complète sur plein de points, entre nous il y a avant tout des différences de méthode ou d'historicité dans l'engagement", et qu'un troisième tempère : "Sur le fond, je suis d'accord, il n'y a pas beaucoup de différences au niveau des concepts politiques. Sur la forme, maintenant, j'attends de voir."

La crainte de disparaître dans une nouvelle entité

Et ce militant breton n'est pas le seul dans ce cas. Ici, beaucoup craignent que le MoDem ne disparaisse dans une nouvelle entité. "Est-ce que nous serions contents si c'était le cas ? Non !" affirme une militante qui fait la moue. "Est-ce qu'il est logique que cette décision soit prise par le conseil national sans concerter les adhérents ?" poursuit une autre. "L'idée est justement de garder ce que l'on est. Le MoDem est l'héritier de tout un passé." Un autre adhérent complète : "Nous avons connu l'UDF, quand même, qui était aussi une sorte de maison commune !"

Difficile à ce stade de savoir à quoi ressemblerait cette "maison commune". A Guidel, personne ne parle de parti, mais François Bayrou défend à la tribune "l'obligation de simplifier" aux yeux des Français. "Il faut qu'il y ait un nom qui nous réunisse tous." 

Et pour trouver un nom à cette union, les pronostics vont bon train. "Parti démocrate... Pourquoi ne pas garder le mot démocrate ?", suggère un militant. "Nous sommes déjà dans un parti démocrate européen, le PDE", renchérit un autre. "Alors pourquoi pas le PDF, parti démocrate français ?", enchaîne une autre. "Pourquoi pas, moi j'aime bien !"  Tout le monde ne partage pas cet enthousiasme : "PDF, ça fait un peu Excel, ça fait un peu informatique..." Un nom et un concept sur lesquels les militants de La République en marche auront sans doute leur mot à dire. Ils se réunissent le week-end des 2 et 3 octobre à Avignon.

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