Modem, UMP et FN : les législatives s'annoncent compliquées (Radio France Politique)
Claude Bartolone : "La parité, de nouveaux ministres, c'est ce qui compte"
"Attention, pas trop de tourisme gouvernemental mais plutôt des annonces pour la Seine-Saint-Denis" , prévient Claude Bartolone à l'endroit des ministres qui viennent régulièrement dans son département. Il est vrai qu'ils sont plusieurs à avoir déjà fait le déplacement.
Le député de Seine-Saint-Denis se dit par ailleurs "gêné" que son département "ne soit pas représenté au gouvernement" . Claude Bartolone rappelle que "le 93" est "le département le plus jeune et le plus pauvre de France" , "un département symbolique de ce qui devra être fait [par le gouvernement]" . Il tempère néanmoins : "Il est beau ce casting, la parité, beaucoup de nouveaux ministres, c'est ce qui compte."
Florian Philippot : "C'est un combat difficile"
Porte-parole et candidat en Moselle du "rassemblement bleu marine", Florian Philippot commence par relativiser la portée d'un sondage qui donne Marine Le Pen battue par Jean-Luc Mélenchon dans le Pas-de-Calais : "Ce sont les mêmes sondages qui donnaient Jean-Luc Mélenchon à égalité voire devant Marine Le Pen pendant la présidentielle." Il rappelle que la 11e circonscription du Pas-de-Calais est "historiquement de gauche depuis 80 ans, c'est un combat difficile" , avant d'ironiser : "Jean-Luc Mélenchon s'est choisi une circonscription facile."
L'ancien directeur stratégique de la campagne présidentielle du FN est optimiste, "elle l'emportera" , dit-il. Il estime par ailleurs que "la dynamique de Marine Le Pen est largement supérieure [à celle du Front de Gauche], et je pense que le candidat socialiste a plus de chances d'accéder au second tour que Jean-Luc Mélenchon".
Et ce, malgré les 18 % dont est crédité Philippe Kemel (PS). Florian Philippot indique enfin qu'il trouve que le mode de scrutin des législatives "n'est pas démocratique" , et qu'il n'est pas normal que "le Front national n'ait pas d'élu" .
Robert Rochefort : "Si Bayrou devait quitter l'Assemblée, ce serait une régression démocratique"
Troisième et dernier invité de l'émission, Robert Rochefort "pense que [la défaite de François Bayrou] n'est pas le scénario le plus vraisemblable" . Il ajoute néanmoins qu'il est inquiet : "Si le résultat de cette élection devait aboutir au fait que François Bayrou quitte l'Assemblée nationale, ce serait vraiment une régression démocratique."
Le vice-président du Modem explique "qu'en plus, ce serait un socialiste qui serait élu" sur l'ancien fauteuil de François Bayrou. Robert Rochefort estime que "ce serait une honte pour les socialistes" , tant le patron du Modem "a contribué largement à l'élection de François Hollande".
Prompt à dénoncer "l'intégrisme" des socialistes sur les alliances, Robert Rochefort regrette "le jeu politique très traditionnel et un peu archaïque dans lequel il y a des camps qui sont fermés" . Il estime que les socialistes "devront rassembler au delà de la majorité présidentielle". À ce titre "François Hollande et Jean-Marc Ayrault auront besoin de nouvelles propositions dans leur boîte à outils" , selon lui.
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