Perquisition au siège de la France insoumise : trois mois de prison avec sursis requis contre Jean-Luc Mélenchon
Une amende de 8 000 euros a également été requise contre le leader de la France insoumise.
Le parquet de Bobigny a requis, vendredi 20 septembre, trois mois de prison avec sursis contre Jean-Luc Mélenchon, pour les incidents ayant émaillé la perquisition au siège de son parti La France insoumise (LFI) en octobre 2018. Une amende de 8 000 euros a également été requise contre le leader LFI, poursuivi pour "actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire, rébellion et provocation".
Des amendes, allant de 2 000 à 10 000 euros, ont par ailleurs été demandées contre les cinq autres prévenus, les députés LFI Alexis Corbière et Bastien Lachaud, l'eurodéputé Manuel Bompard, le conseiller d'Etat Bernard Pignerol et l'attachée de presse du parti Muriel Rozenfeld.
"Nous travaillons dans l'intérêt général, il n'y pas de procès politique".
Pour le procureur de Bobigny Philippe Bourion, c'est par le leader LFI que "tout est arrivé". Pour l'autre représentante du ministère public, Juliette Gest, "les vidéos étaient claires, tout a été décortiqué devant vous", ajoutant : "Nous travaillons dans l'intérêt général, il n'y pas de procès politique".
Les six prévenus n'ont eu de cesse de dénoncer un "procès politique" au cours des débats. Les plaidoiries de la défense sont prévues cet après-midi et le jugement sera mis en délibéré. "Qu'est-ce qu'on nous demande ? De l'argent, encore de l'argent, c'est tout ce qui les intéresse", a déclaré à la presse Jean-Luc Mélenchon à la sortie d'audience. "De dix ans on passe à trois mois avec sursis. Tout ce souk pour ça ?", a-t-il commenté. "J'estime que sur le plan moral notre victoire est totale (...). Il faut que tout se termine par une relaxe et qu'on passe à autre chose", a-t-il ajouté.
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