Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a dénoncé, samedi 14 décembre, les "propos inadmissibles" du patron de LFI Jean-Luc Mélenchon, qui avait critiqué ses "ukases" et son "communautarisme" en commentant le résultat des élections britanniques.#Crif - Communiqué suite aux propos de M. Mélenchon Pour @FrancisKalifat, Pdt du Crif, "les propos inadmissibles d'un Mélenchon à la dérive avide de visibilité médiatique sont inspirés d'une rhétorique vichyste du complot juif. Doriot serait-il le nouveau mentor de Mélenchon ?" pic.twitter.com/ZyeLCACV73— CRIF (@Le_CRIF) December 14, 2019Ces déclarations "relèvent d'un amalgame aussi choquant que surprenant : quel lien existe-t-il entre le Crif et les élections britanniques ?" note le président du Crif, Francis Kalifat, dans un communiqué publié samedi sur Twitter. Il estime par ailleurs que Jean-Luc Mélenchon "tombe dans une dérive complotiste qui en dit long sur l'évolution de sa pensée". Les propos inadmissibles d'un Mélenchon à la dérive, avide de visibilité médiatique, sont inspirés d'une rhétorique vichyste du complot juif.Francis Kalifat, président du Crifdans un communiquéJean-Luc Mélenchon avait évoqué le Crif dans un post de blog commentant la défaite historique du travailliste britannique Jeremy Corbyn, accusé pendant la campagne de manque de fermeté face à l'antisémitisme au sein de sa formation du Labour."Retraite à points, Europe allemande et néolibérale, capitalisme vert, génuflexion devant les ukases arrogants des communautaristes du Crif : c'est non", écrit notamment le leader de La France insoumise. Dans son texte, il regrette que Jeremy Corbyn, qui a selon lui "passé son temps à se faire insulter et tirer dans le dos" y compris dans son propre camp, ait "composé au lieu de riposter"."Il a dû subir sans secours la grossière accusation d'antisémitisme à travers le grand rabbin d'Angleterre et les divers réseaux d'influence du Likoud (parti d'extrême droite de Nétanyahou en Israël), poursuit le responsable politique. Au lieu de riposter, il a passé son temps à s'excuser et à donner des gages. Dans les deux cas, il a affiché une faiblesse qui a inquiété les secteurs populaires."Castaner dénonce "des sous-entendus douteux"Son entourage a ensuite précisé à l'AFP que Jean-Luc Mélenchon voulait dire par ces mots qu'il ne se laisserait "pas influencer par des lobbys quels qu'ils soient, financiers ou communautaristes".Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a critiqué samedi sur Twitter des propos "choquants et inappropriés à notre débat républicain". "La haine et le complotisme se nourrissent de sous-entendus douteux et de préjugés nauséabonds. La République est toujours plus forte quand elle est rassemblée", a-t-il ajouté.Castaner l'éborgneur bave de vieilles ficelles de politiciens en déroute : l'insinuation pour mendier des soutiens communautaires. Qui sème la haine sinon la violence qu'il organise ? Complotiste ? C'est sa cellule contre les defenseurs des animaux ! Castaner pense en LBD. https://t.co/nUMadTQwx2— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 14, 2019"Castaner l'éborgneur bave de vieilles ficelles de politiciens en déroute : l'insinuation pour mendier des soutiens communautaires. Qui sème la haine sinon la violence qu'il organise ?" a répliqué Jean-Luc Mélenchon.