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Martine Aubry considère qu'une hausse de la TVA serait "une erreur économique et une erreur sociale"

La patronne du Parti socialiste, Martine Aubry, a estimé, mercredi 18 janvier, que le sommet social voulu par Nicolas Sarkozy n'était qu'une opération destinée à "masquer un bilan assez dramatique", avec une mesure inquiétante, la hausse de la TVA.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Martine Aubry tient une conférence de presse à Paris, le 18 janvier 2012. (AFP - Fred Dufour)

La patronne du Parti socialiste, Martine Aubry, a estimé, mercredi 18 janvier, que le sommet social voulu par Nicolas Sarkozy n'était qu'une opération destinée à "masquer un bilan assez dramatique", avec une mesure inquiétante, la hausse de la TVA.

Quelques heures après la clôture du sommet social, mercredi, la première secrétaire du PS est montée au créneau.

Lors d'une conférence de presse d'abord, où elle a ramené l'événement à une "opération médiatique" de Nicolas Sarkozy pour "masquer un bilan assez dramatique", avec "sous la table" une seule "vraie mesure", une nouvelle hausse de la TVA.

Puis un peu plus tard, sur France 3, la maire de Lille a estimé qu'"une réunion de cinq heures" ne pourrait pas remplacer "cinq ans d'inaction sur l'emploi".

"Il a fait la même proposition il y a un an"

"430 millions d'euros pour l'emploi alors qu'on vient de dépenser 2 milliards à réduire l'impôt sur la fortune... On voit bien où sont les priorités du gouvernement", a déclaré Mme Aubry, en duplex du siège du PS, sur France 3.

"Et puis ce n'est une réunion de cinq heures avec les partenaires sociaux, enfin écoutés, qui va remplacer cinq ans d'inaction sur l'emploi, et on en voit bien les résultats avec ces 10% de chômage", a-t-elle ajouté.

Si la première secrétaire s'est dit "bien sûr heureuse qu'il y ait un peu plus d'argent pour le chômage partiel", elle regrette que cette mesure demandée par le PS depuis le début de la crise, "n'ait pas été prise avant".

Quant à l'engagement pris par le chef de l'Etat de faire une proposition à chaque chômeur, Mme Aubry n'y croit pas un instant. "Il a fait exactement la même proposition dans une émission il y a un an. Rien n'a été fait", a dénoncé Mme Aubry.

"Les classes populaires et les classes moyennes... vont payer"

"Tout cela n'est pas sérieux. Ce qui est sérieux par contre, et extrêmement inquiétant" a continué Mme Aubry, "c'est la mesure qui est sous la table, et qu'on va nous nous annoncer dans quelques jours, une hausse très importante de la TVA. Cela, c'est une erreur économique et c'est une erreur sociale. Ce sont les classes populaires et les classes moyennes... qui vont payer".

Autre sujet d'agacement pour la maire de Lille, la proposition du président de rajouter 1 000 postes en CDD à Pôle emploi, alors "qu'il vient d'en supprimer 1 800 dans le budget 2011".

"Tout cela n'est pas sérieux", a résumé Mme Aubry avant de faire l'article sur les propositions de M. Hollande

"Notre pays a beaucoup d'atouts"

"Ce qu'a déjà dit François Hollande, c'est que notre pays a beaucoup d'atouts. On peut retrouver demain la croissance et l'emploi", a-t-elle affirmé.

"Il faut aussi donner du pouvoir d'achat par une grande réforme de justice fiscale", et mettre en œuvre "une politique industrielle", a-t-elle poursuivi avant de confirmer que le candidat socialiste présenterait l'ensemble de ses propositions, dimanche 22 janvier, au parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis).

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