Présidentielle : "Depuis 2002, la banalisation de Front National a fait son chemin"
La journaliste Danielle Sportiello est sur le plateau du Soir, ce dimanche 30 avril, pour analyser la faible mobilisation anti-FN suite à la qualification de Marine Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle et la campagne de l'entre-deux-tours.
Il y a 15 ans, la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle était contestée vigoureusement dans les rues. Cette année, avec la qualification de sa fille Marine, la réaction populaire est beaucoup plus modérée. "2017, ce n'est pas 2002. La banalisation de Front national a fait son chemin. (...) D'autant que Marine Le Pen a tout fait pour tuer [politiquement] son père", décrypte Danielle Sportiello.
"Renvoyer le Front national aux heures sombres de son histoire"
Mais pour Emmanuel, tel père telle fille, Le Pen ce sont les mêmes. Le candidat d'En Marche! tente désormais d'en faire une démonstration. "On l'a vu à Oradour-sur-Glane vendredi et au mémorial de la Shoah aujourd'hui, à chaque fois Emmanuel Macron a mis en garde contre les extrêmes. C'est une façon de renvoyer le Front National aux heures sombres de son histoire. Alors qu'elle rendait hommage aux victimes de la déportation, Marine Le Pen lui a répondu : 'Je ne fais pas commerce des commémorations. Ce ne sont pas des événements électoraux'", indique la journaliste de France.
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