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Assistants du FN au Parlement européen : un rapport accable Marine Le Pen

Un document de l'Office européen de lutte contre la fraude, publié par Mediapart et "Marianne", affirme, que la présidente du FN a produit un faux contrat de travail pour un de ses assistants.

Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen au Parlement européen, à Strasbourg, le 15 février 2017. (FREDERICK FLORIN / AFP)

L'affaire des assistants parlementaires fantômes poursuit Marine Le Pen. Mediapart et Marianne publient, jeudi 16 février, des extraits d'un rapport accablant de l'Office européen de lutte contre la fraude (Olaf). Le document, transmis à la justice française en juillet, accuse la présidente du Front national d'avoir produit un faux contrat de travail pour justifier de "l'emploi fictif" d'un de ses collaborateurs.

Une rémunération "extrêmement élevée"

Thierry Légier a été embauché pendant quelques mois en 2011 comme assistant parlementaire. Or il occupe à plein temps une autre fonction : celle de garde du corps de la présidente du Front national. Pour son emploi au Parlement européen, ce dernier bénéficiait d’une rémunération mensuelle de 7 237 euros net pour un trois quarts temps. Une somme "extrêmement élevée", selon l'Olaf.

D'après les enquêteurs, Marine Le Pen a reconnu que "les bulletins de salaire établis sur la période d'octobre à décembre 2011, pour un montant de 41 554 euros, n'ont jamais été payés au bénéficiaire" et qu'elle "n'avait pas employé M. Légier pendant ces trois mois." D'après le document, qui reprend la défense de Marine Le Pen "l'objet de cette opération aurait été d'obtenir du Parlement la régularisation de dépenses de salaires et de charges antérieures qui n'avaient pas été payées par ce dernier".

"Faux et usages de faux"

Du coup, pour l’office antifraude, "ce contrat de travail à durée déterminée signé par Mme Le Pen ne correspond pas à la réalité". "De ce fait, le bulletin de salaire établi pour le mois d’octobre 2011 et versé au dossier du  Parlement européen pour justifier les remboursements (....) constituerait un faux", explique le document.

Des "sornettes", selon l'avocat de Marine Le Pen

Selon les auteurs du rapport, les "faits en question pourraient être constitutifs d’infractions pénales d’abus de confiance, voire d’escroquerie ainsi que de faux et d’usages de faux, selon les dispositions respectives du Code pénal français". L'Olaf n'a pas le pouvoir de poursuivre, ni de saisir la justice française. Ce rapport fait seulement office de recommandation pour les magistrats français sur la dimension pénale de l'affaire. 

Le parquet de Paris a déjà ouvert une information judiciaire. Interrogé par Marianne, l’avocat de Marine Le Pen, Marcel Ceccaldi, a qualifie ces allégations de "sornettes".

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