Les cadres du Front national abordentles prochaines échéances électorales confiants. Et ils peuvent. Les électionsmunicipales ne peuvent être pour eux qu'un succès. Tout simplement parce que leparti d'extrême droite part de presque rien. Il ne dirige aujourd'hui aucunecommune et compte moins d'une centaine de conseillers municipaux d'oppositiondans toute la France. Ses dirigeants tablent sur plus d'un millier d'élus enmars prochain et sur la conquête d'une dizaine de villes au minimum.Lors de la clôture d'une convention du parti à Paris ce dimanche, la présidente du FN, Marine Le Pen, a assuré devant 1.500 personnes, que le parti avait déjà investi 760 têtes de liste pour les municipales de mars prochain, dont 490 dans des villes de plus de 10.000 habitants.Le Front national s'est organisé pour cela commejamais il ne l'avait fait auparavant. Les futurs candidats reçoivent des formationspour faire campagne et, le cas échéant, pour exercer le pouvoir. Marine Le Pendonne des gages de sérieux pour effacer l'effet désastreux de la gestion devilles dans les années 90 par l'extrême droite.La priorité : boucler les listes Mais les nouvelles ambitions du FN se heurtent à unevraie difficulté : boucler des listes. Par exemple, dans une ville de 6. 000habitants, il leur faut 29 personnes prêtes à être candidates. Un cadre du FN, horsmicro, a confié à France info qu'ils avaient effectivement de vrais soucis etque c'est pour eux le vrai premier test des nouvelles ambitions du parti.Dans beaucoup de départements de France, pronostiquece cadre, la présence du FN aux municipales se limitera à quelques communes.Parfois même à une seule. Pas de quoi dire, comme le proclame Marine Le Pen, quele FN est le premier parti de France.