Manuel Valls évoque sa "colère" après le livre de confidences de François Hollande
Dans une interview au "Monde", le Premier ministre estime que les cinq prochaines semaines seront "décisives pour la gauche de gouvernement". François Hollande doit dire début décembre s'il est candidat à un second mandat.
Des critiques au sommet du gouvernement. Le Premier ministre, Manuel Valls, évoque sa "colère" après la parution du livre de confessions de François Hollande, Un président ne devrait pas dire ça, dans une interview publiée par Le Monde, vendredi 28 octobre.
Selon Manuel Valls, le livre des journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, nourri des confidences du président de la République, "a provoqué un choc, un abattement chez les parlementaires" socialistes, et "a agi comme un révélateur". Reprenant des propos critiques à l'égard de François Hollande déjà tenus mardi par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, le Premier ministre estime que "le pays a besoin d'incarnation".
Les cinq prochaines semaines, dans l'attente de la décision de François Hollande de se présenter ou non à sa succession, seront "décisives pour la gauche de gouvernement", ajoute Manuel Valls. "A cause de la situation politique actuelle, j'ai le sentiment d'avoir une véritable responsabilité afin qu'on sorte le mieux possible de cette période très périlleuse", confie-t-il.
"Je n'ignore rien de votre malaise"
En réunion publique en Gironde, Manuel Valls a appelé jeudi les militants à "compter sur [lui] pour la fierté et l'espoir". "Moi j'en ai à revendre, et j'ai envie de vous entraîner, avec d'autres bien sûr, car je veux que nous gagnions demain et c'est possible", a-t-il insisté.
Mêlant savamment loyauté partisane et disponibilité personnelle, il s'est posé en "militant actif du rassemblement [de la gauche] et de la responsabilité collective". Par ailleurs, Manuel Valls a assuré avoir ressenti une "honte" chez les militants socialistes à la lecture du livre. "Je n’ignore rien de votre malaise, a-t-il affirmé aux adhérents. Qui sera candidat ? Le président peut-il se représenter ? Ces questions existent, vous en discutez. Il faut les résoudre et moi, comme Premier ministre, j’y prends ma part."
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