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Attaque de la mosquée de Bayonne : Manuel Valls dénonce le climat en France marqué par "ces théories qui viennent de la droite la plus extrême"

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

L'ancien Premier ministre Manuel Valls, a condamné mardi sur France Inter l'attaque à la mosquée de Bayonne et juge qu'il y a un climat général, "avec ces théories du grand remplacement" qui font que dans le monde, "des individus peuvent commettre le pire".

Au lendemain de l'attaque de la mosquée de Bayonne qui a fait deux blessés graves, l'ancien Premier ministre Manuel Valls a dénoncé mardi 29 octobre sur France Inter, le climat actuel en France, "avec ces théories qui viennent de la droite la plus extrême, ces théories du grand remplacement, ces théories sur, 'l'Homme blanc' qui serait menacé, qui font qu'aux États-Unis, en Nouvelle Zélande, en France, des individus peuvent prendre des armes, commettre le pire et l'irréparable".

Le conseiller municipal de Barcelone condamne cette attaque. "Il faut dire, non pas à la communauté musulmane comme on dit, mais à nos compatriotes, aux Français, aux concitoyens de confession et de culture musulmane, le soutien et la solidarité de toute la France", a-t-il insisté.

Quand on attaque un lieu de culte, on attaque ce qu'est la France et la République.

Manuel Valls

sur France Inter

D'après lui, "tout discours, toute théorie, toute parole, à un moment ou l'autre, peut produire de la violence". Parmi ces théories, celles des "théoriciens de la violence ou de l'antisémitisme" qui "pronent de la violence, du rejet, de la haine" et qui "portent à un moment ou l'autre le passage à l'acte".

Manuel Valls est aussi revenu sur le sondage Ifop publié dimanche 27 octobre dans le JDD sur l'inquiétude des Français face à l'islam. "Les Français considèrent la laïcité en danger, l'image de l'islam en sort défigurée, sans doute d'abord par l'islamisme radical (...) et l'attrait de l'extrême droite et de sa stigmatisation en sort renforcé", a-t-il remarqué. "Dans ce climat, il faut chercher la solution, la réponse la plus appropriée à ce qui se passe", estime-t-il. 

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