Alors que Christiane Taubira vient de démissionner du gouvernement, Manuel Valls défendait ce matin, mercredi 27 janvier, la réforme constitutionnelle devant la Commission des lois. L'affluence était au rendez-vous pour la suite de ce feuilleton politique sur la déchéance de nationalité pour les binationaux. Devant les députés, le Premier ministre a tenté d'éteindre la polémique. Le texte sera bel et bien modifié. "Aucune référence à la binationalité ne figurera dans le texte constitutionnel ni à priori dans la loi ordinaire", a déclaré Manuel Valls.Des divisionsDans la loi constitutionnelle, toute référence aux binationaux sera donc supprimée. Manuel Valls rappelle également que le statut d'apatride est impossible. Pour la droite, il y a là une vraie contradiction. Cette déchéance, voulue par l'opposition, critiquée par la gauche, divise toujours la classe politique. La déchéance de nationalité concernera les crimes ainsi que les délits les plus graves. Les discussions débuteront le 5 février dans l'hémicycle. Elles s'annoncent très animées.