Selon Adrienne Charmet, porte-parole de la Quadrature du Net, association de défense des internautes, la loi très controversée sur le renseignement est un recul des droits fondamentaux. "Le Conseil constitutionnel valide le fait que finalement les atteintes à la vie privée ce n'est pas si grave que ça, les atteintes au secret des sources des journalistes, ce n'est pas si grave que ça et que finalement, la raison d'État peut prendre le pas sur l'Etat de droit", affirme-t-elle, en direct sur le plateau du Soir 3.Des services de renseignement contrôlés par le pouvoir judiciaireAdrienne Charmet se dit choquée par l'étendue des pouvoirs des services de renseignement. Les trois dispositions rejetées par le Conseil ne sont pas suffisantes. "Ce qui a été censuré, c'est essentiellement ce qui faisait l'objet d'absolument aucun contrôle. Donc le Conseil constitutionnel considère qu’un petit peu de contrôle ça suffit. Nous, on considère que ça ne suffit absolument pas". "Il faudrait des services de renseignement qui dans le meilleur des cas soient extrêmement contrôlés par le pouvoir judiciaire. C'est l'équilibre de la séparation des pouvoirs d'une démocratie normale", propose-t-elle.