"L’esprit de résistance": le credo du site web des jeunes frontistes
A l'instar de leurs homologues du PS ou de l'UMP, les jeunes adhérents du Front National ont leur site Internet. Côté forme rien de révolutionnaire. Sur le fond, l'appel à la résistance est mis en exergue.
Dès la page d'accueil, le jeune frontiste peut cliquer sur les onglets habituels: actualité, agenda, photos, argumentaires, fenêtre de recherche, archives…etc. L'architecture du site est classique, la dominante rouge-bleu correspond au "code couleur" traditionnel du Front National (FN).
Dans la charte, le ton est donné : "Il y a une jeunesse qui résiste, qui n'accepte pas ce que l'on vend comme étant des soi-disant évolutions auxquelles on ne pourrait rien. C'est une jeunesse qui ne veut pas sacrifier ses valeurs sur l'autel de la mondialisation, qui accepte, certes, que le monde change, à condition qu'il ne change pas ce qu'il y a de beau, de grand et d'humain sur terre : les valeurs familiales, la culture, l'héritage et les nations, qui sont sans aucun doute les garantes de la liberté, de la vraie égalité et de la fraternité. Cette jeunesse est au Front National de la jeunesse".
Les titres des tribunes et des communiqués rappellent aussi les discours de Marine Le Pen, présidente statutaire du Front national de la jeunesse (FNJ): "L'UMP et le PS ? C'est bonnet blanc, et blanc bonnet ; Insécurité, barbarie, laxisme, de la justice : Mais à quand la fin ? ; Les centrales syndicales, une fausse opposition au bénéfice du grand patronat".
En résumé, "le FNJ est la seule structure d'opposition (…) au système mondialiste qui, à travers l'Europe de Bruxelles, la finance sans freins, l'immigration sauvage et une classe politique corrompue, ne fait que détruire la nation française, sa culture, ses valeurs et son héritage".
Fiches pédagogiques pour une campagne de terrain
Quatre thèmes sont développés sous formes d'argumentaires : Economie monétaire ; Education nationale ; Protectionnisme ; Patriotisme et citoyenneté. Coup de projecteur sur ce dernier.
Le constat est sombre : "La société française connaît à l'heure actuelle une crise de civilisation et de destinée commune sous les coups de boutoirs d'une immigration de masse et d'une explosion des tensions communautaires (…) du consumérisme et de l'hyper individualisme" mais non "le mondialisme et la société du déracinement ne sont pas des fatalismes !".
L'auteur de la tribune, Antoine Mellies, membre de la Direction nationale du F NJ développe ainsi plusieurs idées. A commencer par la restauration "d'un grand service militaire et civil obligatoire", la conscience politique de chaque Français ne pouvant "faire l'économie d'un service militaire de qualité, qui implique chacun de nos compatriotes".
Le versant civil fait aussi partie de l'arsenal. Le FNJ préconise la création "sous la forme associative, des organismes de cohésion nationale qui assureront la formation de citoyens dans des actions d'aides d'urgence en cas de catastrophe écologique (nucléaire, tempête, inondations, incendies de forêts)". Pas d'obligation en la matière mais l'appel au volontariat.
Une cérémonie de remise de décorations distinguerait les volontaires qui se sont engagés depuis plus de deux ans qui bénéficieraient, par ailleurs, "de points retraite et de points chômage". Cerise sur le gâteau, ces mêmes volontaires auraient accès en priorité aux concours de la fonction publique et à certains emplois liés à leur mission.
Une idée en adéquation avec l'un des leitmotiv de Marine Le Pen qui propose pour "protéger notre peuple, notre économie et nos emplois" de "retrouver la maîtrise de nos frontières nationales".
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