Régionales en Paca : "Il faut évidemment continuer à apporter notre soutien à Renaud Muselier", estime le député LR Eric Woerth
L'élu de l'Oise évoque un "psychodrame" chez LR avant les régionales, notamment parce que le parti "manque de patron", qui doit être le futur candidat à l'élection présidentielle.
"Aujourd'hui, il faut évidemment continuer à apporter notre soutien à Renaud Muselier", pour les régionales en Paca, a déclaré jeudi 13 mai sur France Inter Eric Woerth, député LR de l’Oise, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Il estime que les évènements des derniers jours sont notamment liés à un "manque de patron" chez Les Républicains, qui doit être le futur candidat à la présidentielle.
Eric Woerth appelle au calme chez LR
"Si on abandonne Renaud Muselier, on n'a plus de candidat LR, on n'a plus de liste LR en PACA, ce qui serait quand même un truc de dingue, comment peut-on en arriver là ?", dit Eric Woerth, alors que Renaud Muselier a annoncé inclure des représentants de LREM dans sa liste pour les régionales, mais pas de membre du gouvernement ni de parlementaire du parti présidentiel. Avec cette annonce, Renaud Muselier ne remplit pas ses engagements d'après Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat réclame le retrait de l'investiture à Renaud Muselier. "Quelle idée de considérer qu'on ne va pas voter pour Renaud Muselier, alors là ce serait le pompon!", estime le député de l'Oise, qui précise ne pas être membre de la commission d'investiture du parti.
Après le "psychodrame" des derniers jours autour de l'investiture dans cette région, Eric Woerth appelle au "calme" et à "prendre les choses avec décontraction". Il estime que ce qui se passe autour de Renaud Muselier, "on le voyait venir depuis longtemps, parce que Paca est aussi un lieu où beaucoup d'élus comme Estrosi ou comme Falco ont montré l'idée qu'on pouvait travailler de temps en temps avec la majorité". D'après Eric Woerth, "LR absorbait LREM dans cette affaire", donc inclure des candidats LREM "ça pouvait se discuter éventuellement, ce n'était pas non plus un crime de lèse-majesté à mon sens, ça n'amenait à aucune conclusion pour l'élection présidentielle".
"Debout la France, ce ne sont pas mes idées"
Interrogé sur la situation en Bourgogne-Franche Comté, Eric Woerth "ne valide pas du tout" l'accord entre Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône, et Debout la France. "Je ne souhaite pas avoir ce type d'alliance. Je n'ai rien à voir avec Debout la France parce que ce ne sont pas mes idées", poursuit-il même s'il y a déjà eu "des collaborations avec Debout la France."
Eric Woerth s'étonne de "l'avalanche" de ministres dans les listes des Hauts-de-France
"Il y a une avalanche de ministres qui arrivent dans les Hauts-de-France", s'étonne Eric Woerth. "Je ne sais pas pourquoi ils sont parachutés dans les Hauts-de-France, Mme Pannier-Runacher, M. Dupond-Moretti, on dit que M. Darmanin sera présent sur une liste je ne sais pas si c'est vrai", énumère-t-il. "A quoi ça sert tout ça ? Est-ce que ça sert à "faire barrage au Rassemblement national ?"
"Peut-être que si on parlait moins du Rassemblement national, on le ferait moins monter. Peut-être que si on était plus sur nos convictions que sur l'opposition aux convictions des autres, ce sera plus simple."
Eric Woerthà franceinfo
D'après Eric Woerth, "le meilleur barrage contre le Front national, dans les Hauts-de-France, s'appelle Xavier Bertrand, on n'a besoin d'aucun ministre".
Les Républicains "manque de patron"
Les tergiversations autour des listes LR en vue des régionales sont-elles dues à un manque de patron à la tête des Républicains ? "Oui, on manque de patron, ça veut dire manque d'incarnation", répond Eric Woerth. "Christian Jacob préside le parti, mais il n'est pas candidat à l'élection présidentielle, et quand on est à un an de l'élection présidentielle, le patron c'est celui qui est candidat", assure-t-il, pointant tout de même le fait que "Xavier Bertrand prend un peu de leadership sur les autres candidats à la candidature".
D'après Eric Woerth, "un patron ça permet de faire la synthèse" notamment des idées. "On manque évidemment de ça de façon tout à fait cruelle. Et les élections régionales probablement ne sont qu'un symptôme", analyse le député LR de l'Oise.
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