Présidentielle : " Je ne vois pas comment on pourrait se passer d'une primaire", estime le premier vice-président LR de la région île-de-France
Un vote aura lieu au sein des Républicains le 25 septembre pour décider d'un processus de rassemblement autour d'un candidat, qui pourrait être une primaire.
Le bureau politique des Républicains a voté mardi 6 juillet à l'unanimité le calendrier pour désigner son candidat à l'élection présidentielle. Il prévoit un grand sondage en septembre pour tester les différents candidats. Le 25 septembre, un vote aura lieu pour décider d'un processus de rassemblement. Cela pourrait prendre la forme d'une primaire mais rien n'est arrêté. Pour Othman Nasrou, le premier vice-président de la région île-de-France, également vice-président de Libres !, le mouvement de Valérie Pécresse, invité de franceinfo mardi 6 juillet, il faut que des primaires soient organisées.
franceinfo : Comment lisez-vous cet appel à se mettre d'accord de Christian Jacob ?
Othman Nasrou : La droite est la seule à pouvoir casser le duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, à condition d'avoir une candidature unique. Cela suppose de départager car nous avons beaucoup de talents à droite. Il y a un calendrier qui est aujourd'hui défini. Il faut que les choses prennent forme pour qu'on puisse avoir un vote, une primaire, je pense que c'est la meilleure manière de se choisir un candidat qui fasse ensuite l'unanimité et qui ait l'élan nécessaire pour faire ensuite campagne. Cela ne semble pas être l'option de Christian Jacob.
S'il en appelle les candidats ou les candidates à se mettre d'accord pour éviter d'avoir à choisir et de passer par un vote, c'est qu'il ne veut pas de cette primaire ?
On verra s'il peut y avoir un accord mais quand on a la chance d'avoir autant de talent, il est normal qu'il n'y ait pas de candidature naturelle. Aujourd'hui nous n'avons pas de candidature qui efface les autres donc je ne vois pas comment se passer d'une logique de vote, et il n'y a rien de plus démocratique que ce vote pour se choisir un candidat qui a ensuite la légitimité. Ce ne sont pas les sondages qui doivent trancher. On voit qu'aujourd'hui d'ailleurs, personne ne peut nous garantir d'être au second tour de l'élection présidentielle.
Pour vous, impossible de passer à côté d'une primaire ?
Christian Jacob est dans son rôle, il cherche à trouver le chemin le plus simple pour avoir un candidat qui fasse l'unanimité. On va attendre que l'été se passe, Valérie Pécresse a d'ailleurs indiqué qu'elle dirait ce qu'elle fera à la fin de l'été. On verra à ce moment-là où en sont les uns et les autres. Mais n'ayons pas peur de la primaire. Ce n'est pas la primaire qui nous a fait perdre la dernière fois et c'est un mode de désignation qui nous permet d'avoir un candidat parfaitement légitime.
Xavier Bertrand semble décidé à faire cavalier seul quel que soit le choix du parti Les Républicains. Comment faire avec ?
On a besoin d'une démarche collective, personne ne peut se proclamer simplement candidat. Même si je comprends que Xavier Bertrand considère que la présidentielle est une rencontre entre un homme et un peuple, encore faut-il que cet homme ou cette femme soit désigné d'une manière qui fasse l'unanimité. Je pense qu'on a besoin de reconstruire la droite et plus tôt on aura un candidat, mieux ça sera. Nous avons besoin d'une démarche collective et donc d'une primaire et je pense que Xavier Bertrand saura aussi l'entendre. Christian Jacob a dit qu'il souhaitait qu'il y ait un candidat naturel mais qu'à défaut, il y aurait un vote. Il faut se donner un petit peu de temps, cet été va être fondateur, les choses seront plus claires à la rentrée mais je ne vois pas comment on pourrait se passer d'une primaire. On a tous besoin d'apaiser les choses pendant cet été et j'ai confiance en l'intelligence des uns et des autres.
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