Nadine Morano : "Ces primaires sont biaisées depuis le départ"
La députée européenne et membre des Républicains ne sera pas candidate à la primaire de droite, faute de parrainages suffisants. Elle dénonce l'organisation de la primaire.
Nadine Morano était l'invitée de franceinfo ce samedi. La députée européenne Les Républicains n'a pas obtenu les parrainages suffisants pour être candidate à la primaire de la droite et du centre et dénonce l'organisation de cette primaire.
"Ces primaires sont biaisées depuis le départ. D'une part, par les moyens qui n'étaient pas égaux pour tous les candidats. D'autre part, parce que dans cette primaire ouverte de la droite et du centre, ce sont d'abord les adhérents des Républicains qui sélectionnent les candidats et les électeurs qui pourront aller voter. C'est-à-dire que vous avez des tas d'électeurs qui m'ont contactée. Ils voulaient me parrainer mais ils ne pouvaient pas le faire puisqu'ils ne sont pas adhérents des Républicains. Par ailleurs, certains disposaient du fichier pour pouvoir contacter les adhérents. Moi, je n'ai pas eu accès au fichier" a dit Nadine Morano.
Pour Nadine Morano, la primaire de la droite était "biaisée dès le départ". Elle explique pourquoi : https://t.co/SxicV651YW
— franceinfo (@franceinfo) 10 septembre 2016
"Oui, je n'ai pas eu les parrainages de vingt parlementaires et je n'ai pas eu de parlementaires UDI qui sont venus me sauver pour la primaire de la droite et du centre alors qu'ils ont refusé d'y participer catégoriquement. Quand j'entendais Chantal Jouanno dire qu'elle ne participerait pas et qu'elle ne soutiendrait aucun candidat et qu'au final, elle a soutenu Nathalie Kosciusko-Morizet, on voit bien que tout cela est un peu biaisé sur l'organisation" a ajouté Nadine Morano.
"J'ai obtenu les parrainages suffisants sur le collège des adhérents, ainsi que celui des élus locaux mais je ne les ai pas eus sur les parlementaires, c'est vrai. J'ai aussi été sollicitée pour être aidée. François Fillon a proposée de m'aider parce que nous partageons beaucoup de valeurs communes. J'ai réfléchi parce que la tentation était forte mais j'ai préféré garder ma liberté parce que je ne voulais pas d'une candidature artificielle", a expliqué l'eurodéputée, sans dire qui elle soutiendrait dans cette primaire de la droite et du centre.
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