"L’échec est total, la réforme doit être totale" : après les européennes, Laurent Wauquiez joue la montre mais peine à convaincre sa famille politique
Les Républicains réunissaient lundi un bureau politique pour tirer les leçons de leur échec aux européennes. Contesté, le patron du parti, Laurent Wauquiez, tente de gagner du temps en proposant des états généraux de la droite.
Les Républicains tirent les leçons de leur échec aux européennes : un bureau politique se tenait lundi 27 mai dans la soirée au siège du parti à Paris. Laurent Wauquiez, pointé du doigt pour avoir choisi seul la tête de liste François-Xavier Bellamy, jugé trop conservateur, a tenté de gagner du temps en y suggérant la tenue prochaine d’états généraux de la droite.
L'annonce ne convainc pas les pessimistes
Avec pour ambition de tout remettre à plat, le président des Républicains a ainsi promis lundi d’écouter et de rencontrer les parlementaires et les élus locaux d’ici la rentrée. Pour le chef de file des députés LR, Christian Jacob, la question du départ de Laurent Wauquiez est réglée. "C’est un combat collectif, plaide-t-il, et vraiment je pense que notre électorat attend autre chose de nous qu’un combat des chefs."
L’annonce d'états généraux de la droite ne suffit pas à dérider les plus pessimistes : "Il faut que tout change pour que rien ne change", ironise Jean-François Copé. Ce bureau politique était presque une perte de temps pour le sénateur de Paris Pierre Charon : "On a fait de la thérapie de groupe, chacun s’est exprimé : 'Tout ça, c’est la faute de Macron !'" Eric Woerth attend Laurent Wauquiez au tournant, lui est plutôt favorable à ces états généraux, mais il reste vigilant.
Je pense que ce n’est pas une mauvaise méthode, mais on ne va pas refaire le grand débat d’Emmanuel Macron : l’échec est total, la réforme doit être totale.
Eric Woerthà franceinfo
Après avoir appelé à la démission de Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse a, semble-t-il, depuis, rangé les couteaux. Mais la présidente de région Île-de-France pense à d’autres personnalités que Laurent Wauquiez pour sonner le rassemblement. "J’en appelle à Gérard Larcher aujourd’hui qui peut être un trait d’union entre les Républicains, l’UDI, Xavier Bertrand, pour qu’on se rassemble…", réclame-t-elle. Le président du Sénat, lui, a brillé lundi soir par son absence, qualifiant les européennes d’échec et promettant de s’employer de toutes ses forces pour repenser la ligne politique des Républicains.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.