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Les quotidiens nationaux et régionaux commentent la composition du nouveau gouvernement

Les quotidiens nationaux et régionaux commentent allègrement, jeudi 17 mai, la nomination du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. La plupart revienne sur la parité et sur l'absence de la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Les quotidiens font leur Une sur la nomination du gouvernement. (AFP - Nathan Alliard)

Les quotidiens nationaux et régionaux commentent allègrement, jeudi 17 mai, la nomination du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. La plupart revienne sur la parité et sur l'absence de la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry.

"Egalité" titre Libération avec les portraits photos des 17 femmes appelées par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "Ecartée de Matignon", retient pour sa part Le Figaro au sujet de la maire de Lille, Martine Aubry. "Sa mésentente avec le président éclate au grand jour", souligne le journal de droite.

"Les défis qui attendent les nouveaux ministres préfèrent", a choisi de titrer le Parisien-Aujourd'hui en France qui propose un "dossier pour découvrir ces nouveaux arrivants et les principaux chantiers qu'ils vont devoir mener dès leur arrivée."

Les quotidiens nationaux

Libération. Vincent Giret : "(...) Il y a de l'équilibre dans le hollandisme, mais pas seulement : à la stricte parité promise, s'ajoute un profond renouvellement des élites politiques, incarné par une forte présence d'élus de terrain. De même, François Hollande a fait ses choix en homme d'Etat, rendant sans objet toute tentative demarchandage politique, comme en témoigne l'absence de Martine Aubry.

Cette équipe pourtant, dans sa composition comme dans sa géographie, ne dessine pas spontanément un grand dessein politique ou une ligne de conduite claire et réformatrice. Il faudra donc la voir à l'oeuvre et la juger sur sa capacité à inventer pour la gauche une nouvelle manière de faire et de dire la politique.

Le Figaro. Sur son blog, Yves Thréard écrit : Martine Aubry, en politique, est la réplique de Franck Ribéry sur un terrain de football. Elle veut bien jouer collectif à condition qu'elle puisse évoluer où bon lui semble.

L'équipe doit tourner autour d'elle. Bref, la maire de Lille est aussi perso que le dribleur chti d'origine. Et peu importe si elle fait perdre les siens. Souhaitons simplement, pour Hollande, que son aventure élyséenne ne se termine pas comme la bouffonnerie des Bleus de Raymond Domenech, au dernier Mondial en Afrique du Sud.

Les quotidiens régionaux

Paris Normandie. Michel Lepinay : "(...) L'accouchement a été difficile. Même si Martine Aubry l'avait un peu facilité en refusant elle-même d'entrer au gouvernement faute d'en être la tête, parait-il. Un léger péché d'orgueil qui annonce peut-être les premiers orages, politiques dans le ciel du nouveau président... Embêtant, à un mois des législatives...

En attendant, le premier gouvernement de François Hollande donne un écho à la plupart des engagements de campagne du président."

L'Alsace. Patrick Fluckiger : "(...) François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont concocté un gouvernement rose pâle, dans lequel les postes-clé sont détenus par des sociaux-démocrates modérés et libéraux... Hollande a voulu un gouvernement rassurant.

(...) Tout est dosé, avec quand même une question : quelle sera l'attitude du PS ? Ne trouvera-t-il pas le gouvernement trop "gauche molle", pour reprendre le mot de Martine Aubry ? N'ayant pas obtenu Matignon, celle-ci préfère bouder dans son bureau de la rue Solférino plutôt que de redevenir numéro 2 du gouvernement. Elle pourrait se révéler difficile à gérer."

Le Midi Libre. Yann Marec : "(...) C'est bien sûr un gouvernement pour servir la France, mais c'est avant tout une équipe de combat. Le premier casting imaginé par le duo Hollande-Ayrault n'est pas fait pour durer. Il est là pour un mois. Le temps de partir à la conquête des législatives. C'est du reste le Premier ministre en personne qui va mener ses troupes à la bataille en juin.

Le Progrès de Lyon. Francis Brochet : "(...) La télévision nous a déroulé hier deux tapis rouges, qui n'avaient cependant rien de commun. A Cannes, il portait le rêve glamoureux du cinéma. A Paris, il accueillait le sérieux austère de notre nouveau Premier ministre et son gouvernement. Car chacun l'a compris, trente ans après, il ne s'agit plus de changer la vie.

(...) Il y a certes, en écho au Festival, les sourires éclatants de Najat Vallaud-Belkacem, Aurélie Filipetti et Fleur Pellerin, qu'on imagine aisément dans les atours de Bérénice Béjo. Mais c'est au charbon qu'elles devront aller, pas sous les sunlights. Et si nous ne connaissons pas encore la fin de leur film, nous leur demandons au moins une chose : ne nous jouez plus "La Grande illusion", on nous l'a trop diffusée...".

La Charente libre. Ivan Drapeau : "(...) Au mieux, Martine Aubry s'est placée en réserve de la gauche jusqu'à l'hypothétique nomination d'un autre Premier ministre dans le quinquennat Hollande. Au pire, elle s'est marginalisée plus durablement en refusant d'entrer hier dans le gouvernement Ayrault...

Que révèle la composition de l'équipe Hollande-Ayrault ? Que contrairement à ce qu'avait prévu Martine Aubry durant les primaires, François Hollande a du caractère, il tient sa ligne...

L'Union/L'Ardennais. Hervé Chabaud : "(...) Fallait-il autant de temps pour annoncer un groupe préfabriqué pour l'essentiel depuis plusieurs jours et qui, nouveauté oblige, se réunit pour la première fois un jour férié ? Cette équipe hollando-hollandaise austère, de stricte parité, partagée entre des fidèles et des ralliés, féminisée par engagement préalable, est destinée à rassurer et fédérer. Les dosages subtils pour prévenir les susceptibilités, les repêchages stratégiques et tactiques, le découpage des périmètres ministériels... témoignent d'une priorité : gagner les législatives.

Cette équipe ratisse très large pour que tous les grands dossiers soient visibles dans un ministère lisible. L'emballage est de belle facture. L'action exigera de l'audace et du doigté."

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