Les 4 Vérités : Gérard Larcher contre la modulation des allocations familiales
Le nouveau président UMP du Sénat Gérard Larcher était l'invité de Jeff Wittenberg dans les 4 Vérités mercredi 22 octobre sur France 2. Il a réaffirmé son opposition à la modulation des allocations familiales et à la réforme territoriale. Gérard Larcher a aussi réagi aux informations du Canard Enchaîné sur les parlementaires qui seraient en délicatesse avec le fisc.
"Nous sommes clairement dans l'opposition, mais nous voulons être dans une attitude de construction". Réélu à la présidence du Sénat le premier octobre 2014, poste qu'il a occupé de 2008 à 2011, le sénateur UMP des Yvelines a précisé le rôle qu'il entendait faire jouer à la Haute Assemblée, "la seule qui n'est pas issue de l'élection présidentielle depuis la réforme du quinquennat", et qui jouit d'une "légitimité toute fraîche" puisqu'elle est le reflet du résultat des municipales de mars dernier. Invité de Jeff Wittenberg dans les 4 Vérités sur France 2, il a détaillé les orientations qu'il comptait prendre.
Premier sujet de désaccord avec l'exécutif : la modulation des allocations familiales. Pour Gérard Larcher, l'allocation "est un signe universel d'une politique qui s'adresse directement au coût de chaque enfant, sans conditions de revenus". Il ajoute : "On ne peut pas remettre à plat la politique familiale trois jours avant un débat budgétaire pour sauver 700 millions". Autre terrain d'opposition : la réforme territoriale. Gérard Larcher a demandé au président de la République et au Premier ministre de "remettre en perspective" ce texte "élaboré sur un coin de table". Il annonce avoir obtenu un report des dates d'examen pour que le Sénat puisse élaborer son propre projet.
"Il faut que la transparence s'applique"
Gérard Larcher réagit aussi aux informations du Canard Enchaîné du mercredi 22 octobre selon lesquelles une soixantaine de parlementaires seraient en délicatesse avec le fisc. "Je suis attaché à la transparence, eh bien cette transparence, il faut qu'elle s'applique", déclare-t-il. Le président du Sénat rappelle que "c'est la première année que ces déclarations sont à faire", et il précise que les cas qui seraient litigieux concernent "moins de 10% des parlementaires".
Gérard Larcher constate enfin le "profond désarroi" qui règne dans le pays. Il l'a dit à François Hollande qu'il a récemment rencontré : "Je sens un sentiment d'abandon et de mépris dans les zones rurales qui peut conduire au repli sur soi et au vote populiste." Concernant les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'immigration à Nice mardi 21 octobre, le président du Sénat estime que l'ancien président "a raison de dire que c'est un des sujets de notre société".
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