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Le député socialiste de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg estime que "le pouvoir se "frontnationalise"

Ce n'est pas la première fois que le député de Saône-et-Loire monte en première ligne pour critiquer la politique du gouvernement.Après ses propos très fermes sur l'affaire Woerth-Bettencourt, il poursuit son offensive et dénonce le "profond discrédit" et "l'atteinte morale qui frappe les dirigeants de notre pays" dans Libération de mercredi.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié
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Arnaud Montebourg, lors d'une émission télévisée, le 1er septembre 2009 à Paris. (AFP - Lionel Bonaventure)

Ce n'est pas la première fois que le député de Saône-et-Loire monte en première ligne pour critiquer la politique du gouvernement.

Après ses propos très fermes sur l'affaire Woerth-Bettencourt, il poursuit son offensive et dénonce le "profond discrédit" et "l'atteinte morale qui frappe les dirigeants de notre pays" dans Libération de mercredi.


"Jamais un gouvernement de droite n'est allé aussi loin dans la brutalité, par ses méthodes et ses choix de défendre les intérêts d'une toute petite partie de la population : fortunée et ultraprivilégiée" déclare M. Montebourg.

Pas question pour autant de se voiler la face sur le manque de crédibilité des socialistes sur les questions sécuritaires. Le secrétaire national à la rénovation du PS reconnaît que les "Français ont raison de nous demander des résultats. Car l'angélisme de ceux qui excusent, comme le tout-sécuritaire de ceux qui surenchérissent dans l'arsenal répressif, ont échoué".

"Le moment est venu de renvoyer dos à dos ces deux tentations est de construire un pacte de tranquillité publique qui donnerait (...) des résultats concrets" (...) "je suggère que la gauche se convertisse au pragmatisme du résultat" ajoute M. Montebourg.

Reprenant son antienne sur l'impérieuse nécessité à "construire une VI République qui réconcilie la nation avec son goût de l'avenir", M. Montebourg s'inquiète de ce que les citoyens n'ayant "plus confiance dans les institutions pour régler leurs problèmes (...) les règlent par eux mêmes".

Le bilan de Sarkozy passé au pilori
Tout en soulignant "les lourds échecs du pouvoir sur le terrain de la montée de l'insécurité après presque dix années de déclarations martiales, une trentaine de lois votées aussi inefficaces qu'inapplicables, sont difficilement dissimulables ", Arnaud Montebourg s'en prend à la politique très droitière du gouvernement qui "n'aura qu'un seul résultat : donner au FN la triste possibilité de remplacer peu à peu à l'UMP en validant de façon inespérée ses solutions, qui n'en sont pas d'ailleurs".

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