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Le bilan de Nicolas Sarkozy est "catastrophique sur tous les sujets", estime Jean-Vincent Placé (EELV)

Après des mois de discussions et à six mois de la présidentielle, le Parti socialiste et Europe Écologie-Les Verts ont signé un accord qualifié mercredi de "solide, sérieux, ambitieux" par l'un des négociateurs, le sénateur EE-LV Jean-Vincent Placé.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé, l'un des négociateurs de l'accord avec le PS, répond aux journalistes à l'Assemblée nationale, le 16 novembre 2011. (AFP - Jacques Demarthon)

Après des mois de discussions et à six mois de la présidentielle, le Parti socialiste et Europe Écologie-Les Verts ont signé un accord qualifié mercredi de "solide, sérieux, ambitieux" par l'un des négociateurs, le sénateur EE-LV Jean-Vincent Placé.

Etes-vous satisfait de l'accord signé entre le PS et votre parti Europe Ecologie-Les Verts ?

C'est un accord solide, sérieux, ambitieux qui a été négocié plusieurs mois, un accord très important sur le fond et sur le plan électoral.

Nous avons travaillé sur l'ensemble des sujets : la situation internationale et européenne, les questions sociale, environnementale et les propositions que nous voulons faire aux Français et aux Françaises dans le cadre de cet acccord politique de majorité parlementaire.

Je suis donc satisfait même si l'on n'a pas obtenu tout ce que l'on voulait. La vie politique est ce qu'elle est. Je ne sais pas s'il y a quelqu'un qui peut obtenir tout ce qu'il veut. La vie politique est faite de compromis.

Le texte indique qu'il n'y a pas de participation automatique au gouvernement. Nous verrons la situation créée après le 6 mai 2012.

Vous n'avez pas obtenu satisfaction sur l'arrêt de l'EPR de Flamanville. Votre position a-t-elle changé ?

Je crois à la sortie du nucléaire, fondamentalement, philosophiquement. Je crois que c'est un mouvement historique d'ailleurs qui existera un jour et je fais en sorte que cela arrive le plus vite possible parce que les risques sont très importants.

Il faut trouver de nouvelles recettes et des choix politiques doivent être faits. Nous avons prévu une grande loi d'orientation pour l'énergie à compter de 2013 sans aucun licenciement, ni perte d'emploi dans le secteur.

Nous voulons voir, avec le processus de formation tout au long de la vie, comment on peut réorienter les personnes y compris dans la filière de démantèlement parce qu'il y a là un secteur qui sera porteur dans le monde entier.

Quel est votre opinion sur le président de la République qui n'est pas encore candidat ?

Je ne suis pas trop sectaire d'ordinaire mais malgré tout là, mon sentiment absolu est que c'est un très mauvais président. Aucun élément de son bilan ne trouve grâce à nos yeux.

Sur les sujets économiques, qu'il s'agisse du chômage, du pouvoir d'achat des ménages, de la consommation, du commerce extérieur, de la production, tous les chiffres sont négatifs... même en matière de croissance, parce qu'on nous disait " les écologistes, ça va être la décroissance', c'est vrai que nous on en parle, lui il la fait.

C'est aussi la détérioration du pacte social français. On voit ce qu'il en est dans l'éducation national, les hôpitaux, dans la police et la gendarmerie.

En tant que rapporteur spécial du budget de la sécurité (au Sénat, ndlr), je vois tous les dirigeants de la gendarmerie et de la police défilés dans mon bureau pour se plaindre de la RGPP en indiquant qu'ils sont à l'os pour pouvoir gérer nos missions de sureté et de sécurité.

Voilà la réalité de ce pays.

Je ne crois pas que les quelque mises en scènes à l'international ou les quelque séquences "com" montées avec M. Obama ou Mme Merkel vont compenser en quoi que ce soit ce bilan catastrophique sur tous les sujets.

Et je ne parle même pas de l'écologie parce qu'on est arrivé à un stade où le Grenelle, on n'en parle même plus.

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