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Marseille : le député insoumis Sébastien Delogu accusé de violences pendant le blocage d'un lycée, une enquête ouverte

L'élu des Bouches-du-Rhône "dément fermement toutes les accusations mensongères" à son encontre, et affirme qu'il est la réelle victime de ces violences, survenues dans le cadre du mouvement d'opposition à la réforme des retraites.
Article rédigé par franceinfo
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Sébastien Delogu dans la salle des quatre colonnes de l'Assemblée nationale, en 2022. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le député LFI-Nupes de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu, est visé depuis vendredi 10 mars par deux plaintes pour des violences en marge du blocage du lycée Saint-Exupéry, dans le 15e arrondissement de Marseille, a appris franceinfo auprès du parquet. Sébastien Delogu écrit dans un communiqué que c'est lui qui a été victime de violences, et qu'il envisage à son tour une action en justice.

Le parquet de Marseille a en tout cas ouvert une enquête, pour "violence volontaire par personne chargée d’une mission de service public sur personnel travaillant dans un établissement d’enseignement scolaire, aux abords d’un établissement d’enseignement scolaire, ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) n’excédant pas huit jours".

Deux versions s'opposent

Les deux plaintes visant le député proviennent du proviseur adjoint et de la conseillère principale d'éducation (CPE) du lycée. Les faits se sont déroulés vendredi 10 mars aux alentours de 7 heures du matin, à l'entrée de l'établissement scolaire situé dans les quartiers nord de Marseille. "Plusieurs lycéens tentaient de bloquer l’établissement dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites", explique le parquet dans un communiqué.

D'après les premiers éléments de l'enquête, confiée à la Sûreté départementale, Sébastien Delogu s'est interposé alors que les forces de l'ordre tentaient d'éviter le blocage, en train de se mettre en place. Contacté par franceinfo, le rectorat d'Aix-Marseille affirme que l'élu était reconnaissable à son écharpe tricolore, et qu'il a eu un "comportement violent" : le député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône est accusé d'avoir donné un coup de pied au proviseur adjoint, ainsi qu'à une CPE qui essayait de libérer l'entrée de l'établissement.

Cette version donnée par les plaignants est contestée par plusieurs syndicats. Ces derniers affirment dans un communiqué commun que ce sont à l'inverse les policiers et le proviseur qui sont à l'origine des faits de violences.

Deux plaintes déposées contre l'élu 

Sébastien Delogu dément aussi ces accusations. "Alors que l’ensemble des lycéens manifestait pacifiquement, les membres de la direction se sont montrés de plus en plus hostiles à l’égard des jeunes", raconte le député dans un communiqué. "Dans un mouvement de foule, j’ai vu un lycéen ceinturé et violemment mis au sol par un membre de la direction. Je me suis interposé, accompagné des camarades de l’union locale CGT, afin de protéger l’intégrité physique des lycéens présents, et de prévenir toute forme de surenchère".

Sébastien Delogu "dément fermement toutes les accusations mensongères qui peuvent être faites" à son égard. "J’ajoute, avec l'appui de dizaines de témoins, que j’ai moi-même été pris à partie physiquement par un membre de la direction". Le député "se réserve le droit" de porter plainte.

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