L'UMP et le Parti socialiste élisent leur chef à l'Assemblée nationale
Deux compétitions parallèles vont se tenir au Palais-Bourbon. L'UMP doit procéder, ce mercredi 20 juin entre 11 h00 et 12 h00 à l'élection de son président de groupe. Le Parti socialiste désignera le président de l'Assemblée, jeudi après-midi.
Trois candidats sont finalement en lice à l'UMP pour prendre les rennes du groupe à l'Assemblée : le président sortant Christian Jacob, Xavier Bertrand et Hervé Gaymard.
Mais il n'y aura ni débat, ni présentation de candidat pour les départager comme l'avaient pourtant réclamé ces deux derniers dans une lettre commune à Christian Jacob. Le président sortant a indiqué que ce n'était pas dans les traditions du groupe.
Côté Parti socialiste, trois députés briguent le poste phare de l'Assemblée, à savoir le perchoir : les élus de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone et Elisabeth Guigou et le député des Hautes-Pyrénées Jean Glavany. Marylise Lebranchu, dont le nom est souvent cité, a démenti à plusieurs reprises.
UMP : Jacob favori
Sur le papier, le président sortant Christian Jacob est donné favori pour continuer à présider le groupe UMP.
Bénéficiant de la prime au sortant, le député de Seine-et-Marne a pu tisser ses liens avec les élus de son camp et consolider son réseau depuis son élection en 2010.
Il est soutenu en outre par les anciens ministres François Baroin et Bruno Lemaire, ainsi que les députés Axel Poniatowski, Jean Leonetti, Sébastien Huygue et Christian Kert sans oublier l'appui réitéré du secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé.
Reste que ce dernier pourrait s'avérer un atout autant qu'un handicap. Sans les rangs de l'opposition, certains craignent une mainmise du clan Copé sur tout le parti et d'autres plaident pour un changement après les deux défaites encaissées.
Les amis du challengeur Xavier Bertrand, qui s'est déclaré à la veille du scrutin, mettent en avant son indépendance.
"Bertrand n'a jamais été l'homme de qui que ce soit et notamment pas celui de Filon, à la différence de Jacob, qui va prendre ses consignes chez Copé", rapporte Le Figaro, mercredi.
Suspens au PS
Les jeux semblent plus ouverts côté socialiste entre les trois prétendants.
L'ancienne ministre Elisabeth Guigou a finalement décidé de se lancer. Certains lui reprochent sa froideur et des relations parfois tendues avec une parti de ses collègues. Mais l'accession pour la première fois d'une femme au perchoir aurait une forte signification.
Elle s'est par ailleurs engagée mercredi à ce "que l'Assemblée nationale joue un plus grand rôle", lors de l'annonce de sa candidature sur France Info.
"Il faut que cette institution puisse faire des choses nouvelles qu'elle n'a jamais vraiment faites, travailler avec le Parlement européen", a aussi plaidé l'eurodéputée.
Fin du suspens jeudi 21 juin.
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