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L'hommage (quasi) unanime de la classe politique après le retrait de Jean-Louis Borloo

Malade, le centriste a annoncé dimanche mettre fin à ses fonctions et mandats politiques. Son action a immédiatement été saluée par des responsables de tous bords.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le centriste Jean-Louis Borloo dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale à Paris, le 29 novembre 2013. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

"Authentique", "créatif", "génial"... A peine la nouvelle annoncée, hommes et femmes politiques de tous bords se sont succédé pour faire l'éloge du centriste. Malade, le président de l'UDI et du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a annoncé, dimanche 6 avril, dans un courrier aux membres de son parti qu'il mettait "un terme à ses fonctions et mandats" politiques.

Francetv info revient sur les réactions suscitées par sa décision.

Une "épreuve" pour le centre

L'annonce est un coup dur pour l'UDI, privée de sa personnalité la plus médiatique à quelques semaines des élections européennes. C'est une "épreuve" pour le parti, jugent trois de ses dirigeants, Yves Jégo, Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde, alors qu'une "organisation de transition" doit se mettre en place pour envisager la succession de Jean-Louis Borloo.

La sénatrice UDI Valérie Létard, élue du Nord, explique voir en Jean-Louis Borloo "un grand frère". "Des hommes comme Jean-Louis Borloo sont indispensables à notre vie politique française. Il est là, il se repose, qu'il nous revienne très très vite."

Un concert de louanges à droite

Les hommages les plus appuyés viennent de l'UMP. Le retrait de la vie politique de Jean-Louis Borloo va créer "un manque au sein de la droite", estime François Fillon. "Jean-Louis est une personnalité authentique, innovante et chaleureuse", écrit l'ancien Premier ministre, qui a longtemps travaillé avec lui au sein du gouvernement.

"Je crois qu'il apporte à la vie politique française quelque chose qui est absolument unique", a déclaré Henri Guaino, député UMP des Yvelines, lundi sur i-Télé.

Pour Guaino, Borloo est "'l'un des hommes les plus imaginatifs de la classe politique" (i-Télé)

"Je voue une admiration sans borne pour Jean-Louis Borloo", a confié sur BFMTV le député Benoist Apparu. C'est un animal très particulier de la vie politique française. Animateur politique, et surtout un pur créatif." L'élu va même jusqu'à qualifier Jean-Louis Borloo de "génie" : "On aurait dix Borloo en France, le pays se porterait bien mieux." Même son de cloche chez Jean-Pierre Raffarin sur France 5 : l'ex-Premier ministre décrit un "ingénieur du service public absolument génial", un homme de "visions".

Raffarin : "Beaucoup de tristesse" (France 5)

 Le respect des écologistes

Prompte à réagir sur Twitter, Cécile Duflot a adressé à l'ancien ministre de l'Environnement ses pensées "fraternelles", évoquant son "ton" et sa "personnalité si particulière", qui "vont manquer au monde politique". "Il manquera au débat", renchérit le député Sergio Coronado.

Barbara Pompili, coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, a elle évoqué une "triste nouvelle". "J'ai de l'amitié pour lui, a-t-elle expliqué sur BFMTV. Politiquement, on ne partage pas tout, mais quand même. Jean-Louis Borloo, c'est celui qui a initié le Grenelle de l'environnement : pour moi, écologiste, c'est quelque chose d'important."

La réserve de Ségolène Royal

Dans ce concert de louanges, c'est peut-être la personnalité qui s'est montrée la plus réservée : invitée de RTL, Ségolène Royal a, comme tous, souhaité ses vœux de prompt rétablissement à Jean-Louis Borloo, saluant un "passionné de la politique". La nouvelle ministre de l'Ecologie est en revanche moins enthousiaste quand il s'agit d'évoquer le bilan de celui qui fut l'un de ses prédécesseurs à ce poste.

Il a "fait le Grenelle de l'environnement" durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, certes, mais la socialiste évoque surtout une phrase de l'ex-président : "L'écologie, ça commence à bien faire." Cela "a déçu beaucoup de forces vives dans notre pays", alors qu'il s'agit d'un "sujet majeur pour l'avenir du pays", juge-t-elle, concluant : "Il restera quand même une grande déception à la fin de cette époque."

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