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Jean-Marc Ayrault reçoit les partenaires sociaux pour l'agenda des réformes sociales

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, reçoit séparément les partenaires sociaux, mardi 29 mai, pour fixer l'agenda des réformes sociales. Avant ces premières discussions, les leaders syndicaux ont rappelé leurs positions à travers les médias.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
De g à d : Mme Touraine, M. Ayrault,  M. Sapin, A. Montebourg, Mme Lebranchu, à Matignon, le 29 mai 2012. (AFP - Pierre Verdy)

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, reçoit séparément les partenaires sociaux, mardi 29 mai, pour fixer l'agenda des réformes sociales. Avant ces premières discussions, les leaders syndicaux ont rappelé leurs positions à travers les médias.

La concertation est le credo de la méthode de gouvernance prônée par Jean-Marc Ayrault.

Moins de quinze jours après sa nomination, le chef du gouvernement s'apprête à recevoir pour la première fois depuis son installation à Matignon, l'ensemble des leaders des organisations salariales et patronales en présence des ministres Arnaud Montebourg (redressement productif), Marisol Touraine (affaires sociales), Michel Sapin (travail, emploi, formation professionnelle, dialogue social) et Marylise Lebranchu (Fonction publique).

Objectif : amorcer les discussions sur la vague des plans sociaux, les retraites et le relèvement du SMIC puis définir méthode et calendrier en vue d'une grande conférence sociale avant le 14 juillet.

Ces derniers jours, les leaders syndicaux ont fait passer leurs messages, notamment le patron de FO, Jean-Claude Mailly, lundi sur France Info et Laurence Parisot, dimanche, lors du "Grand jury" RTL/Le Figaro/LCI.

Plans sociaux

C'est un secret de Polichinelle, la période d'après législative risque fort d'être marquée par une série de plans sociaux. Aucun secteur ne serait épargné, selon Mohamed Oussédik, en charge de l'industrie à la
CGT.

Son syndicat doit remettre au Premier ministre, mardi après-midi, une liste de 46 entreprises, grands groupes et PME, sous le coup d'un redressement ou d'une liquidation, soit près de 45.000 emplois menacés en France.

Retraites et salaire

Concernant le décret attendu sur les retraites, M. Mailly a rappelé les divergences.

"Nous avons des positions a priori qui ne sont pas convergentes, puisque nous voulons que les périodes dites 'de validation' soient prises en compte alors que le gouvernement semble, je dis bien semble car ce n'est pas arrêté, sur une logique purement cotisée, c'est-à-dire une logique plus individuelle", a souligné M. Mailly sur France Info.

Ce travail avec le gouvernement ne doit pas se limiter à une "grand-messe", "je souhaite (...) que cela puisse se décliner ensuite ministère par ministère", a-t-il dit, ajoutant: "ce qui m'importe, ce sont les résultats".

Autre sujet clé pour FO, les salaires. M. Mailly a réitéré sa demande d'un Smic à "80% du salaire médian, (...) ce qui représenterait aujourd'hui 1.340 euros nets". "Il faut tendre progressivement vers cet objectif", a-t-il conclu.

Le Medef espère faire changer d'avis le gouvernement

A l'opposé Mme Parisot a mis en garde dimanche soir, contre toute mesure qui pourrait affaiblir la compétitivité des entreprises, notamment l'augmentation des prélèvements obligatoires sur les entreprises qu'elle chiffre à 22 milliards d'euros. Cela serait "insupportable", notamment pour les petites entreprises, a affirmé la patronne du Medef sur RTL.

"Je ne pense pas qu'ils souhaitent la mort de ces TPE et PME, nous allons leur expliquer et leur démontrer", "nous pensons que nous pouvons les convaincre d'amender un certain nombre de choses", a-t-elle déclaré.

En dépit des critiques qu'elle avait faites à l'égard du programme de M. Hollande lors de la campagne et les points de mésentente sur la plupart des chantiers annoncés (fiscalité, retraite, Smic), Mme Parisot a estimé qu'"il n'y a pas de raisons de partir en guerre" avec le gouvernement.

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