La diffusion de photos de policiers pourrait bientôt être illégale. Une proposition de loi prévoit d'interdire la publication d'images pouvant porter atteinte à l'intégrité physique ou psychique des forces de l'ordre, sous peine de 45 000 euros d'amende et d'un an de prison. Les syndicats de police réclament cette loi depuis les meurtres du policier Jean-Baptiste Salvaing et de sa compagne Jessica Schneider, agent administratif, en 2016 à Magnanville (Yvelines). Un texte qui inquiète journalistes et associationsMais le texte n'a pas l'approbation de tous. Il pourrait empêcher la diffusion en direct d'opérations de maintien de l'ordre et de violences policières. "On a le droit d'être pour ou contre les manifestations, la présence des forces de l'ordre, mais on a surtout le droit d'être informé, et c'est ce droit qui nous est retiré", conteste Laurent Bortolussi, journaliste et rédacteur en chef Line Press. De plus, des projets comme l'application "Urgence Violences Policières" qui répertorie les images de violences policières envoyées par des particuliers, pourraient devenir hors-la-loi.