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Covid-19 : nommé au Conseil scientifique, le vétérinaire Thierry Lefrançois se voit comme "un pont avec la profession"

Il est "logique" d'impliquer des professionnels de la santé animale qui travaillent sur les zoonoses à la gestion de la crise du Covid-19, a-t-il expliqué.

Article rédigé par franceinfo
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Un laborantin dans un laboratoire d'analyses médicales. (Illustration) (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Alors qu'il est le premier vétérinaire à intégrer le conseil scientifique, Thierry Lefrançois se voit comme "un pont avec la profession", a-t-il expliqué jeudi 18 février sur franceinfo. Le nouveau membre du conseil scientifique, également directeur de recherche au Cirad, le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, trouve "logique" d'impliquer des professionnels de la santé animale qui travaillent sur les zoonoses à la gestion de crise sanitaire du coronavirus Covid-19.

franceinfo : Quel va être votre rôle, en tant que vétérinaire, au sein du conseil scientifique ?

Thierre Lefrançois : Je le vois comme un pont avec la profession : ce n'est pas une personne en particulier qui va avoir toutes les connaissances pour apporter les réponses à ce type de questions, mais c'est bien une personne qui connaît le monde vétérinaire qui va pouvoir faire le lien avec les organismes de recherche, les organisations internationales comme l'Organisation mondiale de la santé animale, ou avec le ministère de l'Agriculture. Il va pouvoir, quand il y aura des questionnements relatifs par exemple à la transmission ou à l'origine, contacter les bonnes personnes, apporter la bonne expertise, être capable de lire les papiers scientifiques publiés dans le domaine. Et donc rapporter au sein du conseil l'ensemble de ses compétences et connaissances.

En quoi les animaux peuvent-ils nous aider à comprendre cette épidémie ?

Je ne sais pas si ce sont les animaux qui vont nous aider, mais peut-être les personnes qui travaillent sur la santé animale. Il faut rappeler que la Covid-19 est une maladie émergente humaine d'origine animale, comme la plupart des maladies émergentes. Mettre des professionnels de la santé animale qui travaillent sur les zoonoses, ces maladies transmises de l'animal à l'homme, dans les discussions et les travaux d'études, recherches et aide à la gestion de crise de cette maladie, me paraît assez logique.

On sait que c'est la chauve-souris qui a été la première contaminée, après avoir accusé le pangolin un temps. Est-ce que remonter la chaîne de la contamination permettrait de mieux comprendre l'épidémie et de mieux lutter contre ?

Sur l'origine exacte de la pandémie, ça reste toujours questionné. Il y a pas mal d'équipes qui travaillent sur cette origine, associant des chercheurs dans le domaine de la santé humaine et de la santé animale. On est probablement sur une origine animale, mais l'origine exacte n'est pas encore complètement déterminée. Ce n'est pas obligatoirement cela qui va nous aider à appuyer le gouvernement dans la gestion de crise. En revanche, le lien avec les animaux et la transmission avec les animaux est un sujet qui peut être abordé dans la transmission actuelle au niveau international. C'est plus ensuite les questions de mobilisation du monde de la santé animale, sur le diagnostic, le vaccin et la compréhension des coronavirus, qui peut aider à appuyer la gestion de crise.

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