Hommage national à Jacques Delors : Emmanuel Macron "a la même conviction européenne" que lui, affirme l'eurodéputé Sandro Gozi

Une cérémonie d'hommage national à Jacques Delors et présidée par Emmanuel Macron a lieu vendredi aux Invalides. L'ancien président de la Commission européenne est mort fin décembre à l'âge de 98 ans.

franceinfo

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Publié le 05/01/2024 09:03

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Jacques Delors, alors président de la Commission européenne, le 10 juin 1993, à Bruxelles. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Emmanuel Macron est-il l'héritier de Jacques Delors ? "Je crois que oui", répond sur franceinfo Sandro Gozi, député européen Renaissance, avant l'hommage national rendu à l'ancien président de la Commission européenne, vendredi 5 janvier. Le président de la République prononcera son éloge funèbre. "Emmanuel Macron a la même conviction européenne", affirme le secrétaire général du Parti démocrate européen.

Pour lui, le chef de l'État est "le seul leader européen, aujourd'hui". Toutefois, "nous sommes dans une autre époque" que celle qu'a connue l'ancien ministre socialiste de l'Économie. Lui bénéficiait "d'un contexte assez unique", marqué par "une entente de longue durée entre Helmut Kohl [le chancelier allemand d'alors] et François Mitterrand [le président français, à l'époque] pour construire un marché et une monnaie unique".

"Sécurité", "frontières", "immigration"... À l'heure actuelle, "l'Europe doit répondre à des questions éminemment politiques et géopolitiques. Le débat d'aujourd'hui est plutôt différent de celui des années 80, où Delors commençait à poser les premières pierres des grandes réalisations, comme le marché unique et la monnaie unique", pointe l'eurodéputé.

"Jacques Delors était un modèle pour notre génération".

Sandro Gozi, député européen Renaissance
à franceinfo

"Je l'ai rencontré souvent lorsque j'ai travaillé avec deux présidents de la Commission européenne, Romano Prodi et José Manuel Barroso. C'était quelqu'un qui a inspiré tous ceux qui croient à la construction européenne", pointe-t-il.

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Il refuse, en revanche, de voir en cet hommage national un début informel de la campagne des Européennes, au mois de juin. "Il me semble que la campagne pour les Européennes a commencé", avec les "réponses" données aux électeurs "sur des questions centrales". Il cite l'accord trouvé fin décembre entre les eurodéputés et les représentants des 27 États membres sur la réforme du système migratoire européen.