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Vidéo À Paimpol, les habitants n'ont pas attendu le grand débat national pour s'exprimer

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Article rédigé par Benjamin Illy, franceinfo
Radio France

Chaque jour, franceinfo vous propose de faire étape dans une commune de France pour juger de l'accueil fait au grand débat national d’Emmanuel Macron. Quatrième étape de ce tour de France, vendredi 18 janvier : à Paimpol, dans les Côtes-d'Armor. 

Direction la Bretagne où depuis début décembre, la mairie de Paimpol (Côtes d'Armor) multiplie les débats avec les habitants pour répondre à la crise des "gilets jaunes", notamment sur les questions de démocratie participative. Une pratique que la commune exerce depuis longtemps (sans utiliser cette expression, à laquelle le maire Jean-Yves de Chaisemartin se dit "allergique"). 

Une expression des habitants prise en compte

Paimpol, qui compte un peu moins de moins de 8 000 habitants, a mis en place depuis plusieurs années des conseils de quartier avec des représentants tirés au sort. Les résidents sont donc associés aux décisions. Une réunion s'est tenue jeudi 17 janvier dans le quartier de Plounez, à la salle des fêtes, avec une trentaine de personnes.

Le maire UDI de Paimpol, Jean-Yves de Chaisemartin, à gauche sur la photo, participe à une réunion de conseil de quartier, le 17 janvier 2019. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

Les habitants s'expriment devant le maire, qui juge "trop long et totalement incompréhensible" le contenu de la lettre d'Emmanuel Macron pour lancer le grand débat national. Parmi les questions proposées par le chef de l'Etat, l'une concerne la possibilité d'associer les habitants à la décision publique. "Oui, mais à la bonne échelle, répond le maire UDI Jean-Yves de Chaisemartin, à partir de son expérience locale. Faire ça au niveau de l'État, c'est tuer la démocratie représentative."  

Le référendum, "ça ne changera rien du tout"

Un "goûter des anciens" était organisé juste à côté de la salle des fêtes. Quelles demandes adressent les retraités présents au président de la République ? "Qu'il augmente ma retraite un petit peu, parce que parfois, il me reste à peine 100 euros pour faire mon mois", lance une participante.

Un "goûter des anciens" à Paimpol (Côtes d'Armor), le 17 janvier 2019. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

Faut-il davantage de référendums en France ? "Ça ne changera rien du tout", lance sa voisine et compagne de jeu de cartes. Ces retraitées votent, "mais comme si c'était blanc, sans espoir", confie l'une d'entre elles. Avant la réunion de quartier, le maire leur a rendu visite. Des "anciens" disent leur colère face à ceux qui [les] gouvernent, mais sans viser "les élus municipaux"... 

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