Grand débat : l'opposition dénonce une campagne pour les élections européennes
Dans le cadre du grand débat national, Emmanuel Macron s'invite depuis le 15 janvier dans des réunions d'élus et de citoyens. L'opposition dénonce une campagne déguisée et réclame un rééquilibrage du temps de parole.
Depuis un mois, Emmanuel Macron occupe le terrain et les écrans grâce au grand débat national. L'opposition dénonce cette exposition médiatique et en appelle à l'arbitrage du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). "La vraie question c'est : est-ce que tout le monde, et en particulier l'opposition, a le même droit d'accès pour être connu et reconnu de nos concitoyens ?", interroge le sénateur PS Patrick Kanner. Les partis accusent le chef de l'État, sous couvert de grand débat, de faire campagne pour les élections européennes.
Comment sont comptabilisées les interventions du président de la République ?
Chaque trimestre, dans le cadre de l'expression du débat politique, Emmanuel Macron et son gouvernement ont droit à un tiers du temps de parole. De son côté, la majorité assure qu'il ne s'agit pas de propos de campagne. Les Républicains ont saisi la Commission des comptes de campagne après les propos d'Agnès Buzyn à Trappes (Yvelines) lundi 3 février. "Notre pari c'est d'être très forts en Europe, et je dois le dire, de gagner les élections européennes", avait confié la ministre de la Santé. La campagne officielle pour les européennes débutera lundi 15 avril prochain.
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