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Immigration, justice, écologie... Elisabeth Borne dévoile le menu de l'exécutif pour les mois à venir

La Première ministre a notamment évoqué des projets de loi sur l'immigration, la justice, l'écologie notamment, sans citer toutefois la réforme des retraites.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La Première ministre Elisabeth Borne à l'Elysée, à Paris, le 31 août 2022. (SARAH MEYSSONNIER / AFP)

L'heure de la rentrée a sonné pour les ministres. A l'issue d'un séminaire réunissant les membres du gouvernement, mercredi 31 août, Elisabeth Borne a dévoilé lors d'une conférence de presse le menu des mois qui arrivent. Le gouvernement devrait publier prochainement une liste de 60 priorités, "accompagnées d’objectifs ciblés", a-t-elle assuré. Elle a ciblé quatre batailles à mener : la transition écologique, le plein-emploi, la souveraineté et l’égalité des chances. Le credo du gouvernement sera "ni hausse de dette, ni hausse d’impôts", a-t-elle déclaré.

Dans un contexte tendu d'inflation, de "risque réel" de pénurie de gaz en raison de la situation en Ukraine et d'une situation climatique alarmante, la Première ministre a assuré que "la défense de nos valeurs a un prix, ce n’est pas jouer avec les peurs, c’est jouer la transparence. C’est proposer des solutions et assumer de les mettre en débat". Voici un résumé de ce qu'a annoncé la cheffe du gouvernement.

Assurance-chômage, sécurité et budgets pour la fin de l'année

Comme attendu, le projet de loi prolongeant les règles actuelles de l'assurance-chômage au-delà du 1er novembre ouvrira le bal de la session parlementaire, après avoir été présenté début septembre en Conseil des ministres.

Parmi les autres textes dévoilés par l'exécutif en septembre figurent le projet de loi pour le développement des énergies renouvelables - qui contient notamment une série de mesures de simplification - et le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), qui prévoit 15 milliards d'euros supplémentaires de budget en cinq ans.

"Les semaines suivantes seront également marquées par l'examen des textes financiers, le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale", a déclaré Elisabeth Borne. Ces deux chantiers rituels de l'automne seront autant d'épreuves politiques pour le gouvernement, privé de majorité absolue à l'Assemblée.

Immigration, justice et énergie en 2023

Elisabeth Borne a égrainé un menu dense pour l'année prochaine. Elle doit permettre "d'engager de nouveaux chantiers clé", avec la loi de programmation militaire, un projet de loi pour l'amélioration de la justice du quotidien dans la suite des états généraux de la justice, un projet de loi de programmation énergie-climat qui actera la "planification écologique" qui lui a été confiée et sera déclinée "secteur par secteur, territoire par territoire". D'autres textes sont prévus sur l'immigration, sur le plein emploi, sur l'éducation en vue de la rentrée 2023 et sur les jeux Olympiques et paralympiques accueillis par la France en 2024.

Des consultations à venir

La session parlementaire qui s'ouvre en octobre sera l'occasion de trois débats sur l'Ukraine, la politique énergétique et l'immigration. Emmanuel Macron installera également le 8 septembre le Conseil national de la refondation, qui doit réunir l'ensemble des forces politiques, économiques, sociales et associatives, mais qui est déjà boudé par les partis d'opposition et plusieurs syndicats. Ce conseil se fera sans Gérard Larcher, ni Edouard Philippe.

Le gouvernement entend également organiser une consultation sur la fin de vie, dont les contours seront définis avec le Conseil consultatif national d'éthique. Il compte également installer la commission transpartisane demandée par le président de la République qui doit réfléchir à l'évolution des institutions.

Suspense sur les retraites

La Première ministre n'a pas cité dans les chantiers du gouvernement la délicate et controversée réforme des retraites. Mais elle n'est "pas abandonnée" et son "déploiement progressif" sera mené "au cours de l'année 2023", a affirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Il a jugé "fondamental de concerter" en amont. "Nous voulons réformer le travail dans son ensemble incluant la question des retraites", a-t-il précisé.

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