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Conseil national de la refondation : Edouard Philippe n'ira pas non plus

Le Conseil national de la refondation doit être lancé le 8 septembre. Il rassemblera des professionnels et des citoyens pour étudier différents dossiers, notamment l'école et la santé.

Article rédigé par franceinfo - Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ancien Premier ministre et maire Horizons du Havre, Edouard Philippe, s'adresse aux médias au palais présidentiel de l'Elysée à Paris, le 22 juin 2022. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Edouard Philippe n'ira pas au Conseil national de la refondation (CNR), a appris franceinfo mercredi 31 août, confirmant une information de RMC. Officiellement, l'ancien Premier ministre et maire Horizons du Havre veut laisser la place à une autre élue locale, la maire d'Albi, pour le représenter. Stéphanie Guiraud-Chaumeil est également la référente régionale du parti Horizons pour l'Occitanie. Officieusement, "Édouard Philippe ne croit absolument pas au CNR", reconnaît un de ses proches auprès de franceinfo. Le 8 septembre, l'ancien Premier ministre sera "à Québec, pour le congrès des villes classées au patrimoine mondial de l'Unesco", précise un de ses collaborateurs d'Horizons.

Après le refus du président Les Républicains du Sénat Gérard Larcher de participer lui aussi au CNR, Édouard Philippe a vu son intuition se confirmer. Le boycott de toutes les oppositions, du Rassemblement national à La France insoumise en passant donc par Les Républicains mais aussi par le Parti socialiste, Europe-Écologie-Les Verts, et le Parti commniste français, l'a conforté dans sa décision de décliner l'invitation d'Emmanuel Macron. Pour la forme, le président d'Horizons se fera représenter par la maire d'Albi Stéphanie Guiraud-Chaumeil, référente régionale du parti en Occitanie.

Invitée jeudi 1er septembre sur France Inter, la Première ministre Elisabeth Borne a déclaré trouver "un peu paradoxal de refuse la discussion".

Un rôle pivot pour François Bayrou

L'entourage du président de la République commence donc à s'agacer, "la politique de la chaise vide" et "un coup politique dans le dos des Français" puisqu'à une semaine du lancement du CNR, le 8 septembre à Marcoussis (Essonne), la moitié des quarante invités n'a toujours pas confirmé sa venue. L'Association des maires de France (AMF), les syndicats FSU Solidaires ou encore la CGT jugent notamment les contours du rendez-vous encore trop flous.

Selon les informations de franceinfo, l'Elysée espère rassurer ses invités en leur envoyant dès jeudi une note pédagogique. Le grand allié de 2017, François Bayrou, doit également se voir confier un rôle pivot dans le dispositif, selon son entourage. Son image de "grand sage" pourrait permettre d'apaiser les choses, estime un de ses proches.

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