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"Institutionnellement injuste", "inadapté et maladroit" : les syndicats de magistrats réagissent au soutien numérique de Bayrou à Sarnez

A la suite du retweet de François Bayrou du message dans lequel Marielle de Sarnez se défend d'éventuels emplois fictifs d'assistants, les deux principaux syndicats de magistrats dénoncent un "réel mélange des genres".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le ministre de la Justice, François Bayrou, le 19 mai 2017. (IROZ GAIZKA / AFP)

Les deux principaux syndicats de magistrats, l'Union syndicale des magistrats (USM) et le Syndicat de la magistrature, joints mercredi 31 mai par franceinfo, déplorent le fait que François Bayrou, ministre de la Justice, a retweeté le message dans lequel se défend Marielle de Sarnez, visée par une enquête sur d'éventuels emplois fictifs d'assistants d'eurodéputé.

Le ministre de la Justice a ensuite enlevé la mention "garde des Sceaux" du descriptif de son compte Twitter.

Entre maladresse et injustice 

Pour Virginie Duval, présidente de l'USM, "ce retweet est pour le moins inadapté et maladroit. J'espère que ce n'est qu'une maladresse, parce qu'il y a un réel mélange des genres, effectivement, entre ce soutien réel à quelqu'un qui est mis en cause, qui fait l'objet d'une enquête, et le rôle du garde des Sceaux" précise-t-elle. 

ET Virginie Duval ajoute : "Quand le tweet est fait sur le compte du garde des Sceaux, il est fait sur le compte du garde des Sceaux, et quand on est, par ailleurs, maire de Pau, on n'en reste pas moins garde des Sceaux. Donc c'est vraiment un tweet qui n'est pas adapté. Lorsqu'on est garde de Sceaux, on n'intervient pas dans les affaires individuelles de quelque manière que ce soit, y compris en manifestant publiquement un soutien à quelqu'un qui fait l'objet d'une enquête pénale". 

"Ce retweet est institutionnellement injuste", déplore, pour sa part, Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature.

Quant au fait que François Bayrou a enlevé sa fonction de ministre de la Justice de son compte, Clarisse Taron juge que "c'est curieux de faire cela. Même s'il ne l'écrit pas, tout le monde sait qu'il l'est."

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