Gérald Darmanin entendu dans une enquête pour viol sous le statut de témoin assisté
Le ministre de l'Intérieur, "sur sa demande, a été auditionné ce matin par deux juges d'instruction", ont annoncé ses avocats, lundi soir.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, visé par une information judiciaire pour viol, a été entendu par les juges, lundi 14 décembre. Ses avocats l'ont annoncé lundi soir à l'AFP, précisant qu'il avait été placé sous le statut de témoin assisté.
"Gérald Darmanin, sur sa demande, a été auditionné ce matin par deux juges d'instruction dans le cadre" de l'information judiciaire sur cette accusation de viol pour des faits datant de 2009, ont annoncé Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur, confirmant une information du Point.
Cette audition du ministre de l'Intérieur n'est pas une surprise. Il devait être entendu dans cette affaire, début décembre, mais le rendez-vous avait été reporté à la demande de ses avocats "en raison d'une contrainte professionnelle majeure". Cette qualité de "simple témoin assisté signifie qu'aucune mise en examen n'est envisagée", avaient souligné Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur, le 3 décembre.
Une accusation de viol en 2009
La cour d'appel de Paris a ordonné, en juin, la reprise des investigations concernant une accusation de viol en 2009 visant Gérald Darmanin. Une décision qui survient près de deux ans après une ordonnance de non-lieu, annulée par la Cour de cassation en novembre 2019 pour des raisons procédurales. En juin, la chambre de l'instruction de la cour d'appel n'a pas suivi les réquisitions du parquet général et estimé, selon une source judiciaire, que la magistrate instructrice "ne pouvait se fonder uniquement sur les résultats de l'enquête préliminaire" pour refuser de relancer les investigations dans cette affaire.
Gérald Darmanin est accusé par une femme, Sophie Patterson-Spatz, de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. Elle s'était à adressée à l'élu, qui était alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre du parti Les Républicains), pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon.
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