Cet article date de plus de deux ans.

Dissolution de "Nantes révoltée" : la Ligue des droits de l'homme réclame l'interruption du processus

Le groupe d'extrême gauche est accusé par Gérald Darmanin d'avoir diffusé des "appels à la violence". Le gouvernement veut "réduire au silence les voix de contestation politique", pointe l'association.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des participants à une manifestation antifasciste à Nantes, le 21 janvier 2022. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

La Ligue des droits de l'homme (LDH) a demandé samedi 29 janvier l'interruption "sans délai" du processus de dissolution administrative du "média indépendant Nantes révoltée", annoncé cette semaine par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. "La multiplication de l'usage abusif de la dissolution administrative s'inscrit actuellement dans une volonté délibérée du pouvoir exécutif d'intimider et dans certains cas de réduire au silence les voix de contestation politique, bridant la liberté d'association et la liberté d'informer", dénonce la LDH dans un communiqué.

"Si la liberté d'informer connaît des limites légales, l'intervention première du juge judiciaire, seul garant constitutionnel des libertés individuelles et d'indépendance, doit rester la voie privilégiée", ajoute-t-elle, dénonçant une "étape inquiétante dans l'extension d'un outil politique de sanction collective attentatoire aux libertés fondamentales".

La vitrine d'un magasin brisée lors d'une manifestation

Le collectif d'ultra-gauche est mis en cause pour avoir appelé le 21 janvier à une manifestation non déclarée "contre l'Etat, contre les policiers", ce que réfutent les intéressés qui assurent avoir appelé à manifester "contre l'extrême droite", alors que se déroulait un rassemblement royaliste en commémoration de l'exécution de Louis XVI. Lors de cette manifestation, qui a rassemblé 600 personnes, la vitrine d'un magasin Zara avait été brisée et des projectiles tirés en direction des forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. "A bas l'État, les flics et les fachos", avaient scandé les manifestants.

Gérald Darmanin a fait valoir que "depuis la loi El Khomri (loi Travail), ce groupement de fait répète sans cesse des appels à la violence et ce week-end contre l'Etat et les policiers".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.