Emmanuel Macron reçoit les chefs de partis : sans y croire, le RN ira pour réclamer une "initiative forte sur le pouvoir d'achat" et l'immigration

L'initiative est vouée à l'échec, selon Sébastien Chenu. Emmanuel Macron "a l'idée d'un préférendum qui est juste un référendum qu'il ne veut pas perdre".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, le 30 août 2023 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Le président Emmanuel Macron rencontre mercredi 30 aôut à Saint-Denis, près de Paris, les chefs des partis à l'Assemblée nationale, à l'exception des députés Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires). Une initiative "vouée à l'échec", selon Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, invité sur France Inter.

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Le député du Nord estime que "toutes les initiatives prises par le président de la République ces dernières années se sont révélées comme étant des échecs, comme un véritable aveu d'impuissance puisque rien n'est sorti des dizaines de consultations, réunions, commissions et autres dingueries que le président nous sortait. Aujourd'hui, il a l'idée d'un préférendum qui est juste un référendum qu'il ne veut pas perdre", tacle-t-il

Malgré ce constat, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national s'y rendra. "Ça nous permet de porter les attentes de millions de Français, sur le pouvoir d'achat", explique Sébastien Chenu. Jordan Bardella a déjà eu l'occasion de s'entretenir au téléphone avec Emmanuel Macron, "à peu près un quart d'heure". "Il lui a dit que nous étions en attente d'une initiative forte sur le pouvoir d'achat, en matière de sécurité et d'immigration. L'immigration, c'est là-dessus que nous réclamons un référendum", ajoute Sébastien Chenu. "Le président de la République n'a pas indiqué quelles étaient les pistes qu'il allait retenir", ajoute-t-il.

Après avoir voulu écarter le RN et La France insoumise (LFI), l'Élysée a finalement convié ces deux formations que la majorité juge pourtant hors de "l'arc républicain". "Le président ne peut pas faire l'impasse des attentes exprimées par le Rassemblement national et ses millions d'électeurs. Il ne peut pas être en tête-à-tête permanent avec des gens qui ne pensent que comme lui", estime Sébastien Chenu.

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