Cet article date de plus de six ans.

Mise en examen du Front national : le trésorier du parti dénonce "des persécutions perpétuelles"

Le parti de Marine Le Pen est à son tour mis en examen dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés frontistes. Cette décision est "un élément fédérateur" pour le parti, a affirmé le trésorier du FN, mardi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front national, le 22 novembre 2017 (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Le Front national a annoncé mardi 12 décembre avoir été mis en examen le 30 novembre pour complicité et recel d'abus de confiance, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires européens. Le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, a dénoncé mardi sur franceinfo des "persécutions perpétuelles et moralement inadmissibles".

Le parti est soupçonné d'avoir fait rémunérer des assistants parlementaires d'eurodéputés par le Parlement européen, alors que ceux-ci auraient en réalité travaillé pour le Front national en France. L'institution européenne estime son préjudice à 5 millions d'euros.

Demande de récusation contre la magistrate

Wallerand de Saint-Just n'accrédite pas la thèse selon laquelle cette mise en examen pourrait accroître les divisions au sein du parti. "Au contraire, quand nos adhérents vont voir comment, encore une fois, nous sommes traités de façon aussi partiale et aussi scandaleuse, c'est un élément fédérateur." Il affirme que les adhérents et les électeurs du Front national "vont se réunir" autour du parti et de sa présidente Marine Le Pen. "C'est la conséquence de ces persécutions perpétuelles et moralement inadmissibles." Il dresse donc un constat : 

Cette mise en examen, dans la logique assez folle, il faut le dire, de l'accusation, n'est pas étonnante.

Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front national

à franceinfo

Wallerand de Saint-Just dénonce une instruction motivée par des considérations politiques : "L'annonce de la mise en examen procède, bien évidemment, d'un énième viol de l'instruction mais, surtout, la mise en examen a été effectuée par une magistrate contre laquelle le Front national a déposé une demande de récusation devant le premier président de la Cour d'appel de Paris, deux jours avant."

La cause de cette demande de récusation : la magistrate est membre du Syndicat de la magistrature. "Le Front national a démontré que le Syndicat de la magistrature, depuis maintenant des lustres mais spécialement encore pendant la campagne présidentielle, avait montré sa haine à l'égard du Front national, à l'égard des cadres du Front national, à l'égard des adhérents du Front national", affirme Wallerand de Saint-Just, évoquant une "décomposition morale de la justice française". Le trésorier du FN assure que l'instruction "n'a pas encore apporté la moindre preuve d'une culpabilité quelconque, surtout pas celle du Front national"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.