Emplois fictifs au Parlement européen : Marine Le Pen de nouveau convoquée par les juges
La présidente du Rassemblement national (ex-Front national) a assuré qu'elle allait répondre aux magistrats, mais sans préciser si elle comptait se rendre ou non à la convocation.
Marine Le Pen a reçu une nouvelle convocation des juges financiers parisiens sur l'affaire des emplois fictifs de son parti Rassemblement national (RN, ex-FN) au Parlement européen, a-t-elle indiqué en marge d'un déplacement à Châlons-en-Champagne (Marne). "Je vais leur répondre", a-t-elle affirmé, interrogée par l'AFP, sans toutefois préciser si elle comptait se rendre ou non à la convocation des magistrats et sous quelle forme elle donnerait cette réponse.
Le 30 juin 2017, Marine Le Pen, mise en examen par les juges du pôle financier, n'avait pas voulu répondre aux juges et s'était contentée d'une déclaration.
Une instruction "à charge" selon la présidente du RN
"C'est fait pour" perturber la campagne des élections européennes organisées en mai, a estimé la finaliste de la présidentielle de 2017 au sujet de cette nouvelle convocation dont elle n'a pas précisé la date.
Quand les juges ont saisi au RN deux millions d'euros d'aides publiques, dans le cadre de cette affaire, "ils ont dit à la face du monde qu'ils n'instruisaient pas à charge et à décharge mais exclusivement à charge", a-t-elle déploré. Les juges "considèrent avant même que l'instruction soit terminée que nous [sommes] coupables", a ajouté la présidente du RN.
Dans le cadre de cette enquête, Marine Le Pen, Louis Aliot et Nicolas Bay – dont le nom circule pour conduire la liste du RN aux élections européennes de 2019 – sont poursuivis pour "abus de confiance" ou "complicité d'abus de confiance", délits passibles de trois ans de prison et de 375 000 euros d'amende.
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