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Penelope Fillon travaillait déjà pour son mari de 1982 à 1986, contrairement à ce qu'il a toujours affirmé

Selon Mediapart, Penelope Fillon a été rémunérée quatre ans plus tôt que ce qu'a admis son mari devant la presse.

Article rédigé par franceinfo
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Penelope et François Fillon, le 9 avril 2017 à Paris. (THIBAULT CAMUS / AP / SIPA)

François Fillon a-t-il (encore) menti ? C'est ce qu'affirme Mediapart, lundi 10 avril. Selon le site, son épouse a commencé à travailler pour le député de la Sarthe en 1982. Une information confirmée à franceinfo de source proche du dossier. Problème : c'est quatre ans plus tôt que ce que le candidat Les Républicains à la présidentielle avait admis publiquement dans un document mis en ligne sur son site internet en février.

Pas la première imprécision de François Fillon

Penelope Fillon a commencé à être rémunérée dès le premier mandat parlementaire de son mari, grâce à des contrats d'études ou de missions commandées par celui-ci, comme chargée de mission à l'Assemblée nationale. Des prestations dont les policiers de l'Office anticorruption (OCLCIFF) cherchent à vérifier la réalité, précise Mediapart, qui ne dit pas combien Penelope Fillon a été rémunérée entre 1982 et 1986. 

Ce n'est pas la première fois que François Fillon se montre imprécis sur le sujet. Dans un premier temps, le 26 janvier, il avait indiqué sur TF1 que sa femme avait commencé à travailler pour lui en 1997, avant d'évoquer, quelques jours plus tard, les années 1988, puis 1986. Le candidat, mis en examen pour détournement de fonds publics, recel et complicité d'abus de biens sociaux et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique, risque de devoir à nouveau remonter dans le temps.

"Une fuite à charge", selon l'avocat du candidat

Joint par l'AFP, l'avocat de François Fillon, Me Antonin Lévy, a confirmé que "des contrats d'études avaient été saisis lors de la première perquisition à l'Assemblée", le 31 janvier, sans toutefois préciser les modalités de ces contrats. "A ce jour, ces éléments n'intéressent pas la justice", a fait valoir l'avocat, qui précise que François Fillon a été mis en examen uniquement pour des faits postérieurs à 1997.

"La bonne question à se poser, c'est pourquoi le parquet national financier qui, lui, avait connaissance de ces documents depuis des semaines, n'en a pas parlé et pourquoi cette information sort à 14 jours du premier tour", a-t-il réagi. Il a dénoncé "une fuite à charge" démontrant "l'instrumentalisation de la procédure pour (...) influer sur la campagne électorale".

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