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Après "Ali Juppé", la fachosphère s'en prend à "Farid Fillon"

Le hashtag #FaridFillon a connu un succès inattendu samedi sur Twitter, provoquant la réaction du filloniste Jérôme Chartier.

Article rédigé par Clément Parrot
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
François Fillon lors d'un discours à Paris, le 27 novembre 2016. (THOMAS SAMSON / AFP)

La fachosphère s'est trouvé une nouvelle tête de Turc. Après "Ali Juppé" lors de la campagne de la primaire de la droite, c'est au tour de "Farid Fillon" de fleurir sur les réseaux sociaux de l'extrême droite. Le hashtag #FaridFillon a connu un vrai bond de popularité, samedi 19 décembre, avec plus de 5 000 messages postés en quelques heures, selon les données recueillies par le site Visibrain.

Le hashtag #FaridFillon dépasse les 5 000 utilisations, samedi 17 décembre. ((VISIBRAIN / FRANCEINFO))

L'expression "Farid Fillon" est alors souvent accompagnée d'un montage photographique de l'intéressé avec une grande barbe. Les membres de la fachosphère vont même parfois jusqu'à intégrer la tête du candidat de la droite sur une vieille photo d'Oussama Ben Laden. 

Des comptes soutenant Marine Le Pen

A l'origine, l'expression "Farid Fillon" est apparue le 20 novembre sur Twitter, au soir du premier tour de la primaire. Il est alors reproché à l'ancien Premier ministre d'avoir inauguré une mosquée à Argenteuil (Val-d'Oise) en 2010. Depuis, d'autres attaques sont venues se greffer, comme une photo de François Fillon en compagnie de Salih Farhoud, recteur de la mosquée de Stains (un lieu de Seine-Saint-Denis fermé par les autorités). Comme l'explique Buzzfeed, contrairement à d'autres clichés, il ne s'agit pas d'un photomontage.

Pour faire monter le sujet "Farid Fillon" sur Twitter, il a suffi de quelques comptes influents dans les milieux d'extrême droite, sur les réseaux sociaux. Ces derniers invitent, dès le vendredi 16 décembre, à faire en sorte de pousser le mot-dièse #FaridFillon dans les "TT" (les "Trending topics", les sujets les plus discutés sur Twitter), à 21 heures le samedi. La technique est connue et permet de mobiliser sa communauté pour donner de la visibilité au thème souhaité. Parmi les internautes à la manœuvre, plusieurs comptes revendiquent leur soutien à Marine Le Pen, la candidate du Front national. 

"Un coup de la fachosphère"

L'histoire aurait pu s'arrêter là, sans faire trop de bruit, mais Jérôme Chartier, invité dimanche du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI, a été invité par les journalistes à réagir à cette histoire. Le conseiller spécial de François Fillon confirme qu'il voit derrière cette opération "un coup de la fachosphère", "ces extrémistes (...) présents sur les réseaux sociaux".

Même s'il n'accuse pas directement le parti de Marine Le Pen, il n'exclut pas de possibles liens. "Je ne sais pas si c'est le Front national précisément, mais je dis les extrémistes, et je pense qu'il y a beaucoup d'extrémistes qui font partie du Front national", explique le député du Val-d'Oise, avant de conclure : "Le simple fait de les dénoncer, c'est aussi commencer à les combattre."


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